« Malgré la bonification de l’allocation transitoire, ce que cette entente confirme, c’est que les compressions de 120 millions de dollars auront tout de même lieu à court terme. Les libéraux ont déjà coupé 230 millions dans le réseau de la petite enfance depuis 2013-2014. Cette nouvelle vague de compressions va assurément affecter les services aux enfants », se désole la première vice-présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Un manque de confiance déplorable
La FIPEQ-CSQ trouve regrettable que le gouvernement n’ait pas profité de la mobilisation des derniers mois pour revoir ses positions en matière de petite enfance, plutôt que de foncer droit devant une nouvelle vague de coupes.
« Le réseau public québécois a prouvé sa qualité supérieure aux garderies privées et est immensément populaire chez les parents québécois. Pourtant, le seul choix que le gouvernement libéral nous donne par rapport au réseau public, c’est entre des compressions monstres ou des compressions gigantesques. Ça démontre un manque de confiance flagrant et déplorable dans la politique familiale dont le Québec s’est doté », ajoute Valérie Grenon.
Privatisation à petit feu
Cette nouvelle vague de compressions s’ajoute aux nombreuses autres mesures néfastes récentes pour la petite enfance québécoise, notamment la modulation des frais de garde.
« Les garderies privées n’ont ni les standards de qualité, ni les standards de sécurité des CPE ou des services de garde en milieu familial régis et subventionnés. Pourtant, le gouvernement libéral multiplie les mesures visant à pousser les enfants vers celles-ci, au détriment de leur développement à long terme. C’est mauvais pour les enfants, mauvais pour les parents, et surtout, mauvais pour l’avenir du Québec », explique Valérie Grenon.
Des éducatrices de qualité
Si le réseau des CPE est autant reconnu par les parents québécois, c’est en grande partie en raison du travail exceptionnel des intervenantes en petite enfance qui y œuvrent. Ce personnel qualifié et apprécié risque de faire les frais des nouveaux barèmes de financement qu’entend imposer Québec.
« Il ne faut pas que cette entente se fasse au détriment des conditions de travail des intervenantes en petite enfance. Pour tout projet en ce sens, le gouvernement va nous trouver sur sa route », conclut Valérie Grenon.