« Cette première série de grèves est un coup de semonce. L’offre salariale du Conseil du trésor date de mai passé et est, à sa face même, ridicule. Les intervenantes quittent en masse le réseau des CPE, le nombre de diplômées en éducation à la petite enfance est à la baisse, le nombre d’enfants à besoins particuliers est en croissance et ils n’ont pas le soutien nécessaire à leur épanouissement… Qu’est-ce qu’il faut de plus au gouvernement pour donner le coup de barre nécessaire pour remettre le réseau à flot ? », s’interroge la présidente du SQEES-FTQ, Sylvie Nelson.
Le SQEES-FTQ souligne que la convention collective de ses membres en CPE est échue depuis le 31 mars 2023. Le Conseil du trésor a offert 12,7 % d’augmentation salariale sur 5 ans, alors que les réseaux de la santé et de services sociaux de même que de l’éducation ont refusé une telle offre pour finalement s’entendre à 17,4 %.
« L’offre actuelle du gouvernement creuse l’écart déjà défavorable pour les travailleuses des CPE et les employés des deux grands réseaux. À titre d’exemple, une éducatrice qualifiée en CPE gagne 12 % de moins par l’heure à son embauche que dans un service de garde scolaire. Cet écart peut même atteindre 40 % pour une cuisinière dans une cafétéria scolaire par rapport à celle dans un CPE. Si on veut garnir nos CPE d’une main-d’œuvre qualifiée plutôt que les vider, il faut mettre fin à cette disparité de traitement », explique Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.
« Nous espérons ne pas avoir à user de notre mandat de grève générale illimitée au retour des Fêtes. La balle est dans le camp du Conseil du trésor et du ministère de la Famille. Ils doivent nous revenir avec des offres monétaires qui ont du bon sens pour ouvrir la discussion et dénouer l’impasse actuelle », conclut Mme Nelson.
Un message, un commentaire ?