Des personnes sont atteintes par ce virus pour lequel il n’existe toujours pas de vaccin. Des gens meurent. L’économie claudique. La récession, annoncée depuis deux ans environ, risque de nous plonger en dépression. Pour éviter le pire, les gouvernements (fédéral et du Québec) nous invitent à pratiquer l’isolement social, à nous laver les mains etc. Les gouvernements pratiquent un interventionnisme qui nous rappelle l’époque du keynésianisme[1]. Ils injectent des milliards dans le réseau de la santé et dans l’économie. Juste hier, le ministre des Finances du Canada, monsieur Bill Morneau, annonçait un premier plan d’urgence de 82 milliards de dollars.
Le montant est astronomique. Retenons notre enthousiasme ici. Il y a un montant de 55 milliards qui correspond à un report à plus tard de versement d’argent dans les coffres de l’État fédéral. Restent un 27 milliards de dollars qui se décomposent dans diverses mesures de soutien aux entreprises et au revenu des particuliers. Cela est bien, car oui, en cette période durant laquelle les activités économiques tournent au ralenti et où les personnes sont invitées à rester à leur domicile pour éviter une contagion impossible à endiguer, il faut soutenir le revenu des ménages et appuyer monétairement les entreprises aux assises économiques fragiles.
Mettons les choses en perspective. 27 milliards, la somme est colossale à première vue. Si nous divisons ce montant par la population canadienne qui s’élève à 37, 590, 000 personnes cela donne un modeste montant de 718,27$. Reste à savoir maintenant, une fois la crise derrière nous, comment le gouvernement canadien voudra rembourser le déficit qu’il se crée pour affronter les affres de la crise. Par des mesures en lien avec un impôt dit progressif ou via de nouvelles mesures de rigueur budgétaire, c’est-à-dire des mesures d’austérité ? Quel est le plan à long terme de nos gouvernements face à la présente crise qui est à la fois d’ordre socio-sanitaire et économique ? Nul doute, les gouvernements (du Canada et du Québec) veulent résoudre les problèmes de santé du présent. Ils mettent de l’avant diverses mesures pour éviter que le chômage se mette à caracoler à des sommets inédits.
Mais comment régleront-ils la note quand la situation sera revenue à la normale ?
En adoptant des mesures progressistes ou en nous plongeant une nouvelle fois dans un monde de coupures ?
À suivre…
Yvan Perrier
19 mars 2020
10h10
Notes
[1] J’ai même entendu qu’il est question de nationalisations à venir dans certains pays.
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