Ukraine. Après la chute du président, les grandes incertitudes
mardi 4 mars 2014 /
La couverture de l’actualité ukrainienne par beaucoup de grands médias français a constitué un morceau d’anthologie, tant l’histoire de l’Ukraine a été occultée, par une ignorance souvent prétentieuse et presque toujours satisfaite.
Il faudra y revenir, car il y a eu des simplifications binaires qui ne résistent pas à l’examen et une imagerie « chromo » des événements...
Le scoutisme humanitaire, qui a ses vieux ténors usés, peut infantiliser à satiété les opinions publiques.
Or, les incertitudes sont de tous ordres. La qualité des nouveaux dirigeants, dont on ne sait comment ils s’autoproclament ; les rapports entre l’ouest et l’est du pays ; les relations forcément complexes avec la Russie, car on ne redessinera pas la carte ; le rôle de l’Union européenne, qui hérite d’un fardeau plus qu’elle ne profite d’une aubaine ; le poids financier de la fameuse « communauté internationale », etc.
Bref, la question ukrainienne n’en est qu’à ses débuts, une nouvelle fois.
Charles Urjewicz est professeur émérite à l’Inalco
(tiré de France culture.fr)