« Un tweet a mis Ariel Henry au pouvoir » explique Monique Clesca, une des 13 membres de la Commission pour une solution haïtienne à la crise, dans un récent article de la CBC intitulé « La commission haïtienne envoie un message au Canada, aux États-Unis - arrêtez votre ingérence dans notre gouvernement ».
« Le Core Group formé d’ambassadeurs étrangers en Haïti a nommé Ariel Henry », note la directrice de l’Institut canadien de politique étrangère, Bianca Mugyenyi. « Henry n’a été assermenté par aucun organisme haïtien légitime. »
Le Core Group est composé des ambassadeurs des États-Unis, du Canada, de la France, du Brésil, de l’Espagne et de l’Allemagne ainsi que des représentants de l’Union européenne, des Nations Unies et de l’Organisation des États américains.
« Imaginez simplement que les ambassadeurs congolais, indonésien, nigérian et philippin publient une déclaration collective sur qui devrait être premier ministre du Canada. Quelle serait la riposte des canadiens ? », ajoute Jean Saint-Vil de Solidarité Québec-Haïti.
« Le Core Groupe formé d’ambassadeurs étrangers dicte les affaires des Haïtiens depuis bien trop longtemps », note aussi Mugyenyi. « La conférence de vendredi est conçue pour renforcer la domination américaine et canadienne sur Haïti. »
« L’insécurité est un enjeu majeur en Haïti », explique Turenne Joseph de Solidarité Québec-Haïti. « Mais l’attaque incessante à la souveraineté du pays est un obstacle bien plus fondamental à la prospérité de la nation haïtienne. »
Solidarité Québec Haïti
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