François Blais, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, brandit la menace du bâillon pour faire adopter de force le controversé projet de Loi-70, visant les personnes qui déposent une première demande d’aide sociale. Rappelons que cette loi permettrait d’imposer des pénalités s’élevant jusqu’à 224$ sur un chèque mensuel de 623$, aux personnes qui ne sont pas en mesure de participer aux mesures d’employabilité obligatoires que le gouvernement veut instaurer.
En effet, M. Blais souhaite bafouer la démocratie en allant de l’avant avec le programme Objectif emploi, malgré l’importante opposition, provenant de diverses franges de la société. Il semble nier que dans les derniers mois, de nombreux acteurs se sont prononcés publiquement contre le PL-70, dont 300 professeurs universitaires, la Commission des droits de la personne et de la jeunesse, plusieurs partis politiques, ordres professionnels, syndicats ainsi que plus de 300 organismes communautaires qui travaillent quotidiennement auprès de personnes déjà affligées par la pauvreté et les mesures d’austérité.
Bref, il existe un large consensus sur le fait qu’au Québec, personne ne peut survivre avec 399$ par mois. Le parti libéral devrait donc revoir ses projets et tenir compte de cette évidente réalité.
Françoise Laforce-Lafontaine, militante salariée au Regroupement des femmes sans emploi du nord de Québec (Rose du nord)