Éric Gingras a profité du passage dans la région de la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, pour dénoncer avec vigueur les conséquences des mesures d’austérité imposées au secteur de l’éducation par Québec.
Les détails des crédits budgétaires ne sont pas encore connus, mais déjà, on parle de plus de 10 millions de dollars en nouvelles compressions pour chacune des commissions scolaires du territoire, soit Marie-Victorin, des Patriotes et de la Vallée-des-Tisserands, pour la prochaine année.
« Si le gouvernement avait vraiment à cœur l’avenir des futures générations, comme il le prétend, il n’aurait pas limité à 0,2 % l’augmentation du budget de l’éducation, alors que l’augmentation des coûts du système est d’environ 3 %. Le personnel de l’éducation ne peut plus porter l’école à bout de bras de cette façon ! », déplore Éric Gingras.
Des mesures d’austérité aux graves conséquences
Pour sa part, la présidente de la CSQ, Louise Chabot, soutient que les graves conséquences qu’ont les mesures d’austérité du gouvernement sur la Rive-Sud de Montréal, comme ailleurs au Québec, seront d’ailleurs au cœur des débats du 41e Congrès de la Centrale. Sous le thème Agissons ! Ripostons !, l’instance suprême de la CSQ se tiendra au Centre des congrès de Québec du 26 au 29 juin prochain. Plusieurs représentantes et représentants des syndicats du secteur de l’éducation et de la petite enfance de la Rive-Sud de Montréal seront d’ailleurs présents.
« Voilà plus de 40 ans que les militantes et militants de la CSQ ont permis de définir un projet de société plus juste et égalitaire. Nous militons pour que les valeurs de justice, de solidarité, de démocratie et d’égalité soient partagées par l’ensemble de la société québécoise. Aujourd’hui, dans le contexte d’austérité généralisé, ce projet de société est mis à rude épreuve. Nos dirigeants perpétuent un courant économique néfaste pour nos conditions de travail, nos conditions de vie et accentuent les inégalités sociales. Le déficit zéro ne peut se faire à n’importe quel prix. Notre Congrès est donc un tremplin pour élaborer des stratégies syndicales afin de contrer les attaques répétées contre les droits des travailleuses et travailleurs ainsi que des personnes retraitées, mais aussi pour légitimer notre organisation. Nous définirons ensemble la vigueur de nos actions et nous proposerons des pistes de solutions », explique Louise Chabot.
Tournée précongrès
Les membres du Conseil exécutif de la CSQ ont entamé une tournée des syndicats dans toutes les régions du Québec en prévision du Congrès de juin. Quelque 1 200 personnes déléguées et invitées, invités nationaux et internationaux échangeront autour du renouveau syndical pour améliorer la représentativité de la Centrale et l’efficacité de son action collective visant à demeurer un agent de transformation légitime, efficace et engagé. De plus, la délégation élaborera les stratégies syndicales à déployer dans le contexte actuel d’austérité.