« Il n’y a pas meilleure façon de le dire : le gouvernement ne respecte pas la parole de ses propres représentants à la table de négociation. Ce que le gouvernement nous présente dans ses textes va à l’encontre de ce qui a été négocié ! C’est ahurissant à quel point ce qu’ils ont dit n’est pas ce que l’on constate à l’écrit », dénonce Michel Jolin, secrétaire général et responsable politique de la négociation du CPAS.
« Il est hors de question de refaire les négociations. Nous avons présenté à nos membres une entente de principe et elle a été appuyée démocratiquement. Nous avons validé plus d’une fois auprès de la partie patronale ce qui aujourd’hui fait état d’un désaccord. Nous avons des échanges qui en témoignent. Comme syndicaliste, je n’ai qu’une seule parole, on croyait que nos vis-à-vis, avec l’expérience qu’ils ont, avaient la même éthique », déplore Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.
Les deux syndicats n’ont reçu les textes des conventions collectives que le 3 avril dernier et depuis, les échanges entre les parties sont ardus et ne cessent de se dégrader.
« Nous pensions que nous étions sur la bonne voie avec l’annonce de la nouvelle agence publique qui ira prêter main-forte dans les hôpitaux du Québec pour atténuer la pénurie de main-d’œuvre. Nous sommes prêts à collaborer, car nous savons reconnaître une bonne initiative, mais avant il faut régler la convention collective et nos équipes sont disponibles et prêtes à s’asseoir avec les représentants de la partie patronales pour en finir », dit Fanny Demontigny, présidente du CPAS.
Les principaux points d’achoppement sont le paiement des heures supplémentaires à temps double et la prime de fin de semaine pour les personnes qui travaillent dans les lieux où les soins et services sont offerts 24h sur 24, les délais de paiement des rétroactivité et le début du versement des nouvelles primes, les conditions de versement des nouvelles primes de milieu, l’imposition d’une date de fin de la prime pour les personnes évoluant dans le secteur de la technologie de l’information ainsi que le versement de la majoration salariale des psychologues.
« Devant les textes qui ne correspondent pas à l’entente de principe, nous avons soumis des textes fidèles à cette dernière qui sont restés sans réponse. Nous sommes surtout désolés pour les travailleuses et travailleurs qui n’ont pas eu d’augmentation salariale depuis 2022 et qui continuent à tenir le secteur à bout de bras », d’ajouter les syndicalistes.
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