« Tandis que les médecins bénéficient du miracle de la Grande-Allée avec des augmentations de salaire de 87 % en 10 ans, le gouvernement fait mine d’ignorer l’importance de ses experts qui, notamment, veillent à la qualité de l’eau, de l’air, de la terre, des aliments, des travaux publics, des finances publiques et des routes. Avec leurs énormes responsabilités, nos membres sont outrés par l’absence de considération à leur endroit », s’indigne Richard Perron, président du SPGQ.
Bien que les effets de ce mandat soient moins visibles ou spectaculaires que ceux des grèves du Front commun, ils n’en demeurent pas moins importants. En effet, tous les ministères et organismes ainsi que de nombreux ministres dépendent du personnel professionnel dont les tâches sont fréquemment réalisées les soirs et les fins de semaine.
Parmi les effets de la grève du SPGQ, mentionnons que plusieurs implantations informatiques ont été reportées en janvier. De leur côté, les agents d’information ont cessé d’être disponibles jour et nuit, entendu qu’ils ne répondent plus aux demandes médiatiques durant les heures de grève. Aussi, des réunions ont été ajournées ou écourtées afin de respecter le mandat du SPGQ.
« Par ailleurs, des déplacements à l’étranger ont dû être reportés ou annulés. Plusieurs membres du SPGQ ont même indiqué que la grève affectait les demandes provenant des cabinets ministériels. Ces exemples viennent donc prouver que ce moyen de pression a généré plusieurs complications organisationnelles pour l’employeur », ajoute le président du SPGQ.
Pour l’instant, aucune entente de principe n’est intervenue pour le renouvellement de la convention collective de l’unité fonction publique du SPGQ. L’entente de principe conclue récemment entre le Front commun et le Conseil du trésor ne concerne pas directement le personnel professionnel du SPGQ.
Rappelons que le 12 novembre, les membres du SPGQ ont entériné un mandat de grève historique à la suite d’une tournée de vote tenue du 13 octobre au 9 novembre à travers le Québec. Le taux de participation des membres a été de 69 % — du jamais vu depuis 30 ans au SPGQ — et le vote pour la grève a recueilli une adhésion de 75,8 %.