Réalité méconnue, les personnes sourdes sont porteuses d’une identité culturelle qui leur est propre. Cette culture sourde prend racine dans une histoire commune et dans la langue des signes, capable d’autant d’expressivité, de nuances et de poésie que toute autre langue parlée – comme en font foi les riches formes d’expression artistique sourdes. Cela montre que la condition sourde n’a pas à être vécue comme un handicap. À des lieues d’une approche technomédicale les considérant comme des êtres « à réparer », les personnes sourdes assument leur condition et réclament des changements dans nos façons de faire société qui, trop souvent, sont inadaptées à leur réalité, les tenant à l’écart – comme tant d’autres groupes minoritaires – du plein exercice de leur citoyenneté.
Aperçu du sommaire
« S’ouvrir à la culture sourde », par Marc-Olivier Vallée, assistant à la rédaction
« Et si l’identité de la personne sourde, c’était deux mondes enchevêtrés ? », par Daphnée Poirier, sociologue
« La trajectoire historique de la sourditude », par Véro Leduc, professeure au Département de communication sociale et publique et au programme de baccalauréat en action culturelle de l’UQAM
« La langue des signes n’est pas une pantomime ! », par Darren (Daz) Saunders, doctorant en linguistique à l’UQAM
« Ces sourds qui ne veulent pas entendre », entrevue avec la philosophe et documentariste Angélique del Rey, réalisée par Jean-Claude Ravet
« Les personnes sourdes ne sont pas à réparer », par Soline Vennetier, doctorante en histoire à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris
« Quelle école pour les enfants sourds ? », par Theara Yim, enseignant à l’école Lucien-Pagé, à Montréal, et spécialiste de l’enseignement en surdité
« Des barrières à l’action citoyenne », par Céline Métivier et Isabelle Tremblay, respectivement agente de recherche au Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) et directrice générale de l’Alliance québécoise des regroupements régionaux pour l’intégration des personnes handicapées (AQRIPH)
« Repenser l’art grâce à la langue des signes », par Julie Châteauvert et Tiphaine Girault, respectivement chercheuse et artiste co-fondatrice du centre Spill-Propagation
Artiste invitée : Pamela E. Witcher
Et aussi
L’article de Véro Leduc « La trajectoire historique de la sourditude » est disponible en langue des signes québécoise (LSQ) grâce à une traduction de Cynthia Benoit :
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