Tiré du blogue de l’auteur.
Sur la vérification journalistique
Commençons par cette critique : je serais coupable de ne pas « Faire une vérification auprès de ceux qu’il s’apprête à salir ».
Tout d’abord, précisons que vous êtes vous-même en train de ternir ma réputation, qui plus est dans un grand média, en m’accusant d’être un diffamateur, alors que je n’ai aucun antécédent judiciaire en cette matière (ni en aucune autre).
Vous dites notamment que je ferais des « allégations fausses » et que je serais un « diffamateur en série ». Dois-je préciser que ces accusations graves paraissent elles-mêmes diffamatoires ? Surtout que la suite de votre billet démontrera que vous vous fondez sur rien de moins que des « fake news », ce que vous admettrez plus tard en formulant des « excuses » dans une version corrigée :
Ironiquement, et c’est frappant, vous n’avez pas essayé de me contacter avant de publier votre brûlot contre moi, pourtant truffé d’informations erronées. J’aurais pu aisément vous aider à corriger ces erreurs factuelles, avant qu’elles n’apparaissent dans ce grand quotidien qu’est le Journal de Montréal.
Bien que je ne sois qu’un modeste blogueur sur Facebook, qui n’a jamais reçu un seul sou pour mes textes, vous exigez de moi des standards que vous ne respectez pas vous-même :
J’en donne un autre exemple truculent. Le 7 juillet 2018, dans une chronique intitulée « La « gauche inclusive » dérape… », vous avez traîné dans la boue le militant antiraciste Will Prosper, sur la base d’un seul « like » fait sur Facebook, à propos de Maka Kotto.
Eh bien attachez vos ceintures : M. Prosper me confirme que vous ne l’avez jamais approché pour connaître son état d’esprit et sa version des choses. Vous l’avez donc critiqué publiquement, dans un média de masse, sans vous souciez de son point de vue, sans aller vérifier auprès de lui.
Sur la chronique de Ravary qui servait de socle à votre article
Visiblement, puisque vous ne m’avez pas contacté, il apparaît que votre principale source fut une chronique de Lise Ravary, « Le roi de l’amalgame », parue il y a un an.
Vous en citiez de larges extraits, en ne prenant pas la peine de vérifier vos sources. Il pourrait être intéressant d’ajouter, au passage, que Mme Ravary non plus n’avait pas tenté de me rejoindre avant d’écrire ce brûlot empli de contre-vérités…
Donc c’est en vous appuyant sur le témoignage de Ravary que vous avez voulu prouver que je suis quelqu’un m’adonnant à de fausses allégations :
« Camus a accusé l’historien Éric Bédard de sympathies d’extrême-droite. Tout simplement dégueulasse quand on sait à quel point cet homme est un humaniste, un homme de tolérance ».
Le seul petit hic c’est que jamais je n’ai mentionné M. Éric Bédard où que ce soit dans mes écrits. Lise Ravary m’avait attribué cet « amalgame » à tort. Elle fut le point de départ de cette « fake news ».
Je vous remercie d’ailleurs, M. Fortin, de vous être excusé pour cette méprise. Comme vous l’avez reconnu, c’est plutôt le blogue de « Montréal Antifasciste » qui avait lancé cette nouvelle.
Si vous aviez fait la vérification, vous auriez observé que la seule occurrence du mot « Bédard » sur mon blogue wordpress apparaît dans ma réplique à Lise Ravary, produite il y a un an.
Dans cette réplique, on apprend également que l’argument central de la chroniqueuse était tout à fait erroné : jamais je ne l’ai accusée de faire partie de La Meute, je posais simplement la question de savoir pourquoi elle se trouvait dans leur groupe secret. Ce à quoi elle a répondu qu’elle en avait elle-même fait la demande sous prétexte qu’elle voulait observer La Meute de l’intérieur.
Voici ce qu’avait confié Ravary :
Manifestement, Mme Ravary n’avait donc pas lu mon billet attentivement avant de me traiter, à l’aveuglette, de « roi de l’amalgame ». Elle semblait plutôt se référer à un article de « Montréal Antifasciste », organisation dont je ne fais pas partie.
Alors quand vous citez encore cette chroniqueuse en rapportant que « ce blogueur « était chanceux de ne pas se faire poursuivre » », j’espère que vous voyez bien qui était en train de répandre des « fake news » à mon sujet : Ravary et vous.
Conclusion
En dernière analyse, on réalise donc qu’aucune preuve n’a été fournie à l’effet que je ferais des « allégations fausses » et que je serais un « diffamateur en série ».
C’est plutôt Mme Ravary qui a fait des allégations fausses, comme vous l’avez admis dans votre message d’excuses, publié plus tard en après-midi.
Quant à l’accusation de « diffamateur », je n’ai jamais été condamné une seule fois en ce sens. Vous voyez bien que Mme Ravary avait fait preuve de mauvaise foi en m’imputant des accusations imaginaires.
Je ne suis pas un « blogueur » rémunéré. Je crois faire mon devoir de citoyen en partageant des informations d’intérêt public et analyses, et je laisse les gens s’en faire leur propre idée.
J’ai d’ailleurs toujours été ouvert aux corrections, s’il est vrai qu’il y aurait quelques erreurs factuelles dans l’un de mes textes. J’attends toujours vos preuves et cela me ferait grand plaisir de réparer ce qui serait factuellement faux.
D’ici là, j’espère que vous vous abstiendrez de me calomnier sur la base d’arguments fallacieux.
Chose certaine, je ne m’excuserai pas d’avoir contribué à la démission de deux candidats.es péquistes (Muguette Paillé et Pierre Marcotte), puisque la direction du Parti québécois m’a donné raison sur toute la ligne en les congédiant.
Je ne m’excuserai pas non plus pour le cas de Michelle Blanc : le parti n’a-t-il pas reconnu qu’elle était allée trop loin, en acceptant ses excuses ?
Et quant à ses propos controversés passés (sur l’islam et les Noirs), ils ont été amplement couverts dans les grands médias (francophones et anglophones), sans qu’on vienne laisser entendre que mes désaccords seraient infondés.
Veuillez agréer, Monsieur Fortin, mes salutations les plus cordiales.
Xavier Camus
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