Une politique sur la réussite éducative plus qu’attendue
En éducation, les attentes sont très élevées quant à la Politique sur la réussite éducative. Ne nous leurrons pas, cette politique doit apporter des changements plus que cosmétiques. Il est primordial d’assurer un financement de l’éducation qui est à la hauteur des besoins afin de fournir les ressources et les moyens au personnel des établissements, et ce, pour répondre aux ambitions de la société.
Nous ne pourrons pas atteindre les objectifs en matière de persévérance scolaire et de réussite éducative si le gouvernement persiste à priver les écoles des ressources professionnelles et de soutien en quantité suffisante pour répondre aux besoins de prévention, d’évaluation et d’intervention auprès des élèves en difficulté ou à risque.
Cesser de faire cavalier seul
Le ministre Proulx a passé la dernière année à consulter et à entendre les acteurs du milieu de l’éducation. Ce sera désormais l’occasion de voir s’il nous a également écoutés. La réussite éducative, c’est l’affaire de tous les ministères et paliers de décision. Comme je me plais à le rappeler : l’éducation, ça commence tout petit et ça ne finit jamais vraiment.
C’est une lourde responsabilité que de veiller à l’éducation d’une nation. En ce sens, ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’une vision à long terme, claire et motivante. Pour arriver à mettre en œuvre cette vision, on doit impérativement prendre en compte l’expertise de celles et ceux qui font l’école quotidiennement et qui sont à même de bien connaître les défis actuels de l’éducation.
Il est grand temps que le gouvernement et le ministre Proulx agissent et nous livrent sans plus attendre la politique sur la réussite éducative. Une politique nationale de l’éducation dotée d’une vision large et porteuse, c’est ce à quoi nous nous attendons.
Remettre de l’ordre en santé et services sociaux
Le premier ministre doit se ressaisir et cesser d’être aux abonnés absents en matière de santé et de services sociaux. Disons-le crument, il doit mettre la bride à son ministre. Les réformes insensées que ce dernier a imposées au réseau sont non seulement dommageables pour les services à la population, elles sont également impossibles à suivre pour les travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux, et pour les patientes et patients.
L’exemple patent de l’abolition des frais accessoires illustre parfaitement le problème. L’entêtement du ministre Barrette et son obsession à vouloir travailler seul et à imposer sa vision dogmatique auront fait de cette bonne idée un véritable cafouillage !
D’autres dérives sont à venir : pensons au projet de loi no 130 qui vient réformer la réforme que le ministre vient tout juste d’imposer au réseau ou, encore, au projet Optilab qui cause déjà bien des maux de tête dans toutes les régions du Québec. Le premier ministre, lui-même professionnel de la santé, devrait comprendre mieux que quiconque les effets néfastes de ce style de gestion sur un réseau qui a grand besoin de souffler un peu.