À cet effet, la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, souligne que des règles et des méthodes de financement adéquates doivent être mises en œuvre pour assurer des retraites décentes à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec. Tout comme le soutient le rapport D’Amours, la CSN estime que ce sont les régimes à prestations déterminées qui constituent le meilleur moyen d’y arriver.
« Les régimes de retraite des entreprises du secteur privé sont dans la tourmente depuis plusieurs années. Ceux-ci ont notamment fait l’objet de nombreuses coupes et restructurations, et plusieurs ont été transformés en régime à cotisation déterminée. Un leadership politique s’impose afin de donner aux employeurs et aux syndicats des outils qui leur permettront de négocier des régimes à prestations déterminées solides et équitables, qui survivront dans le temps et qui seront accessibles au plus grand nombre. Il faudra également éviter les régimes de retraite à deux vitesses, comme ceux mis en place par certaines entreprises », souligne Francine Lévesque.
La vice-présidente de la CSN insiste sur le travail qui a été fait pour dégager des solutions afin de diminuer les déficits. « Il faut éviter que les moyens adoptés de façon législative viennent pénaliser ceux qui ont été le plus actifs dans la recherche de solutions. Pour la CSN, il n’est pas envisageable de passer six mois à participer à l’élaboration d’un projet de loi qui enlèverait le peu qu’il reste aux travailleuses et aux travailleurs du secteur privé. Je le répète : c’est d’un cadre de financement mieux adaptée dont nous avons besoin pour la durabilité des régimes à prestations déterminées, et non d’une restructuration des régimes actuels », conclut-elle.
À propos des forums
Cette première rencontre s’inscrit dans une série de trois forums annoncés par la ministre du Travail, Agnès Maltais, afin de trancher le débat entre patrons et syndicats sur les régimes de retraite. Les forums porteront sur les régimes de retraite des municipalités, des universités et du secteur privé et devraient s’échelonner sur une période de deux ans.