« Avec la montée des pressions inflationnistes, la hausse du coût de la vie affecte gravement les personnes retraitées dont les revenus sont stagnants. Nous ne pouvons pas laisser des personnes qui ont contribué toute leur vie à la société dans la misère une fois à la retraite. Ces personnes aînées veulent encore contribuer aujourd’hui, à leur manière, mais pour cela, il faut leur permettre de vivre dans la dignité avec des revenus décents », souligne Micheline Germain, présidente de l’AREQ (CSQ).
Le projet de loi C-319 vient ainsi corriger l’erreur du gouvernement fédéral d’avoir créé deux classes de personnes retraitées en ne haussant la pension de vieillesse que pour les personnes de 75 ans et plus.
« Les milliers de personnes retraitées de 65 ans à 74 ans au Québec et au Canada ont le même droit à la dignité. La réalité de chaque personne aînée peut s’avérer différente d’une personne à l’autre, peu importe l’âge. Nous devrions aspirer, comme société, à ce que personne ne soit laissé pour compte, sans distinction de l’âge », ajoute Madame Germain.
Les retraités au travail : Cela doit être un choix et non une contrainte
Par ailleurs, ce projet de loi prévoit aussi faire passer de 5 000 $ à 6 500 $ l’exemption à l’égard du revenu dans le calcul du montant du supplément de revenu garanti. Selon l’AREQ, il s’agit d’une mesure intéressante dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre. Néanmoins, l’AREQ (CSQ) rappelle que les régimes publics de retraite devraient garantir aux personnes aînées de couvrir leurs besoins de bases.
« Une personne aînée ne devrait jamais être forcée à retourner sur le marché du travail pour garantir ses besoins de base. Oui, c’est une bonne idée de créer des incitatifs pour les retraités qui choisissent de retourner sur le marché du travail, mais cela doit rester un choix et non une contrainte », conclut Mme Germain.
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