L’accès à la justice pour les locataires à la Régie du logement est plus que jamais préoccupant : « Les locataires aux prises avec des problèmes importants de logement doivent souvent attendre plusieurs mois, voire des années avant de voir un juge. Pensons aussi aux locataires à faible revenu qui doivent parfois parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour avoir accès à un bureau du tribunal en raison des fermetures de plusieurs points de service. Dans d’autres cas, c’est tout simplement la complexité des procédures et le manque d’assistance qui découragent les locataires à utiliser la Régie », déplore le porte-parole du RCLALQ, Maxime Roy-Allard.
Pour le RCLALQ, une réforme de la Régie du logement s’impose. « Pour redonner confiance aux locataires en la Régie, des mesures drastiques sont nécessaires : réduire considérablement les délais d’attente, cesser la priorisation du non-paiement de loyer sur les autres types de causes, mettre un terme à l’expulsion massive de locataires, rouvrir des points d’accès dans toutes les régions, instaurer la gratuité des services et améliorer l’accompagnement des personnes à toutes les étapes d’un dossier », réclame M. Roy-Allard.
Il est fortement inquiétant de constater le peu d’attention des partis politiques envers le tribunal le plus achalandé du Québec. La Régie du logement traite en moyenne l’ouverture de 68 000 dossiers par année. « Avec les moyens dont elle dispose, la Régie est sclérosée. Il est urgent d’augmenter son financement ainsi que le nombre de juges, sans quoi l’accès à la justice pour les plus vulnérables continuera de s’effriter », dénonce le porte-parole du RCLALQ.
Le RCLALQ invite par ailleurs le prochain gouvernement à dédier un poste de ministre à temps plein à la question du logement et de l’habitation. Considérant l’importance qu’occupe le logement dans la vie des QuébécoisEs et du sérieux des défis actuels, un tel poste est plus que jamais nécessaire.
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