Notons que 70 %1 des élèves allophones qui fréquentent une institution secondaire francophone choisiront un cégep francophone. Ce nombre continue de croître d’année en année.
Si la moyenne de tous les allophones fréquentant les cégeps francophones est de 50 %, c’est que la très grande majorité des élèves allophones, fréquentant une institution anglophone au secondaire, choisissent un cégep anglophone. Le problème se situe donc en amont des études collégiales. Les écoles passerelles en est un bel exemple.
Plusieurs questions se posent à nous
Pourquoi vouloir étendre l’application de la loi 101 aux cégeps alors que les études collégiales constituent un choix et non pas une obligation ? Pourquoi pénaliser des jeunes qui optent pour l’enseignement supérieur avec des études collégiales et des études universitaires ? Pourquoi un traitement à part pour les cégeps ?
Croire que l’application de la loi 101 dans les collèges aurait un effet bénéfique sur le fait français est un leurre. Les membres de la FPPC-CSQ croient qu’étendre l’application de la loi 101 au réseau collégial aurait des conséquences néfastes sur le réseau. Cela favoriserait entre autres l’expansion des cégeps privés anglophones ou même francophones hybrides (cours en français avec environnement anglophone comme au Collège St-Anne) au détriment du réseau public. Il ne faudrait pas faire en sorte que seule une élite puisse avoir accès à l’acquisition de l’anglais.
Puisque nous jugeons primordial que le fait français soit plus présent dans les cégeps anglophones, la FPPC fera, dans les prochains mois, la promotion de diverses mesures valorisant le français dans tous les collèges tant francophones qu’anglophones.