Dans le plus récent bulletin d’information du SPGQ portant sur la rencontre à la Table intersectorielle (rencontre qui a eu lieu le 8 avril 2021) nous apprenons que les membres du comité de négociation syndical ont fait une présentation « sur les violences conjugales et familiales ». Tout en se disant « sensible à cette problématique », le Secrétariat du Conseil du trésor s’est contenté d’affirmer « qu’il considère que les congés prévus à la convention collective suffisent pour couvrir ces situations ». Bref, sur ce sujet qui donne lieu à de nombreuses prises de position publiques du gouvernement Legault, le Secrétariat du Conseil du trésor « se montre réfractaire à inscrire des dispositions dans la convention collective afin de protéger son propre personnel de ce type de violence ». La position du gouvernement Legault sur cet enjeu semble, pour le moment, « inflexible ».
Du côté de la table sectorielle, les membres du comité de négociation syndical ont demandé au gouvernement « de s’engager formellement à réduire le recours à la sous-traitance et à favoriser le développement de l’expertise interne. » La réponse du Secrétariat du Conseil du trésor sur ces sujets devrait être connue lors d’une prochaine rencontre de négociation. Y aura-t-il une réponse gouvernementale positive là-dessus ? Attendons de lire le prochain rapport de négociation du SPGQ avant de manifester un quelconque enthousiasme.
Précisons, avant de conclure le présent texte, que le Secrétariat du Conseil du trésor « a présenté des propositions en matière de flexibilisation des horaires de travail. Il prévoit ainsi établir des horaires spéciaux (de soir, de nuit et de fin de semaine) et des primes afférentes. Il a également suggéré la création de postes à temps partiel et un calcul au prorata des primes de disponibilité. » « Flexibilisation » ou « dégradation » des statuts d’emploi ? Ajoutons, « flexibilisation » ou « détérioration » des conditions de conditions de rémunération ?
Conclusion
Le gouvernement est de toute évidence peu réceptif à négocier les solutions mises de l’avant par la partie syndicale en vue de résoudre des problèmes reliés à différentes situations qui commandent des mesures de redressement. De plus, le Secrétariat du Conseil du trésor affiche plusieurs signes inquiétants d’un acteur intéressé par lune seule chose : l’implantation (ou l’imposition ?) de nouvelles mesures inspirées du détestable rétrolibéralisme. Vous savez ces mesures associées à la « flexibilisation » qui s’accompagnent d’une réduction des coûts de main-d’œuvre pour l’État-patron, donc d’une régression salariale pour les salariéEs syndiquéEs.
Aux dernières nouvelles, les volontaires pour remplacer les courageuses et courageux membres du comité de négociation du SPGQ ne semblent pas se bousculer au portillon.
Yvan Perrier
15 avril 2021
7h45
yvan_perrier@hotmail.com
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