Même si TransCanada abandonne Cacouna, il est certain que les pétrolières et les gouvernements feront tout pour concrétiser son projet de pipeline Énergie Est, car ils cherchent désespérément à sortir le pétrole sale qui est enclavé en Alberta.
Nous apprenions d’ailleurs tout récemment que le gouvernement du Québec serait en train de négocier une nouvelle stratégie énergétique pancanadienne qui permettrait le passage du pipeline sur le territoire québécois en échange d’engagements par l’Alberta dans la lutte aux changements climatiques.
Scrapper son propre territoire pour des engagements de l’Alberta sur le climat ? L’équivalent de se mettre à plat ventre devant l’Alberta et le fédéral en acceptant le passage du pipeline de TransCanada qui mettra en péril l’équilibre climatique planétaire en plus de menacer tout le territoire québécois. Le Québec doit résister à la pression et se tenir debout devant Harper et les pétrolières.
Comme vous le savez probablement, les premiers ministres des provinces se réuniront à Québec pour parler des changements climatiques et avancer leur stratégie énergétique le 14 avril prochain.
Pour les accueillir quelques jours avant cette rencontre, des représentants des Premières nations, des syndicats, des organisations environnementales, des associations étudiantes, des groupes citoyens organisent un évènement qui nous espérons va rassembler des milliers de personnes dans les rues de Québec pour l’action climatique :
Joignez-vous à la Marche Action Climat, le 11 avril !
Cette manifestation a pour but d’encourager nos leaders à adopter des mesures concrètes pour contrer les changements climatiques et les exhorter à s’opposer à l’expansion des sables bitumineux. Des évènements de solidarité se tiendront le même jour à Vancouver, Edmonton, et ailleurs au Canada.
Plus nous serons nombreux et bruyants, moins ils pourront nous ignorer.
N’attendez pas pour réserver vos places dans les bus qui se rendront à Québec pour la Marche Action Climat. Greenpeace propose des trajets de bus au départ de Montréal et de Sherbrooke.
Parce que les sables bitumineux de l’Alberta continueront d’être la source la plus croissante d’émission de gaz à effet de serre au pays et ne pourront être contrebalancés à court terme par des réductions qui seraient faites ailleurs, la meilleure stratégie que le Canada puisse adopter pour réduire ses émissions de carbone est d’arrêter la construction de pipelines et de prendre des mesures responsables en matières de transport de matières dangereuses.
Nous devons être clairs : un accord interprovincial sur le climat qui donnerait un feu vert à l’expansion des sables bitumineux empêcherait tout avancée et débat sérieux dans la lutte aux changements climatiques. La science est sans équivoque et montre que plus de 85% des réserves de sables bitumineux doivent rester sous terre si nous voulons stabiliser le climat planétaire. Il est temps pour nous d’écouter la science et de prendre le virage vers un modèle énergétique durable.
Rappelons-le à notre Premier ministre le 11 avril prochain en étant des milliers à Québec !
