« La crise du logement frappe fort les étudiants et étudiantes qui doivent bien souvent composer avec des revenus très modestes. Il y a de moins en moins de grands logements pour la colocation et de petits logements abordables. Résultats, les jeunes peinent à se loger convenablement ce qui peut les pousser à devoir mettre fin à leurs études ou affecter leur réussite scolaire et leur santé mentale. Il faut construire plus de résidences étudiantes pour les jeunes du Québec », déclare M. Fontecilla qui rappelle qu’actuellement seul 8 % de la population étudiante a la chance d’avoir une place en résidence.
Une situation criante à Sherbrooke et au Saguenay
À Sherbrooke, alors que les coûts du marché locatif privé explosent et que le taux d’inoccupation est à son plus faible, les résidences étudiantes du cégep et de l’université sont en forte demande, et il y a des listes d’attente.
« Dans une ville comme Sherbrooke, c’est impossible de régler la crise du logement sans augmenter l’offre de résidences étudiantes, mais le Cégep et l’Université ont les mains liées parce qu’ils n’ont accès à aucun programme pour financer la construction de nouvelles résidences. C’est fâchant, parce que la volonté est là, et avec un coup de pouce financier du gouvernement, ils pourraient construire des centaines de places en résidences, ce qui diminuerait la pression sur le marché locatif », indique la députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie.
Andrés Fontecilla est également hautement préoccupé par les conditions de logement précaires des étudiants à Saguenay.
« Les étudiants y rapportent de nombreux cas d’insalubrité, de faux baux, de clauses abusives, de dépôts de garantie illégaux et de prix gonflés ! Imaginez la pression que cela amène chez les jeunes ! Quand on sait que 27 % des étudiants universitaires à Saguenay gagnent moins de 10 000 $ par année, je me demande ce que la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, attend pour agir », déplore M. Fontecilla qui appuie le Mouvement des associations générales étudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC) dans ses démarches pour davantage de logements abordables pour les étudiant-es.
Proposition solidaire pour rattraper le retard dans la construction
Pour stimuler la construction, QS propose que l’exemption de taxes foncières accordée pour la construction des résidences universitaires soit élargie à toutes les résidences de tous les niveaux postsecondaires, incluant les cégeps. Une mesure simple qui faciliterait le développement rapide de logements étudiants, notamment en région.
« Il faut rattraper le retard accumulé au fil des années en matière de résidences étudiantes. Dans plusieurs régions, la pénurie de logements est tellement grave que certains jeunes doivent renoncer à leur projet d’études, ce qui prive de nombreux établissements d’enseignement d’un important bassin de jeunes talents. Il faut renverser cette tendance si on veut renforcer l’attractivité de nos régions, et pour y arriver, il faut développer rapidement des logements dédiés à la population étudiante à la grandeur du Québec », ajoute Andrés Fontecilla, rappelant que 62 % des étudiants locataires gagnent moins de 20 000 $ par année.
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