Ce principe développé par le Conseil de la Nation Atikamekw veut faire en sorte que tous les Autochtones aient la garantie de vivre dans une société sans discrimination. Il est aberrant de voir qu’en 2021, il s’agit encore d’une demande si problématique.
La Charte des droits et libertés de la personne proclame que « tout être humain possède des droits et libertés intrinsèques, destinés à assurer sa protection et son épanouissement ». Cependant, les femmes autochtones ne se sentent ni protégées ni épanouies avec l’iniquité qu’elles vivent au quotidien.
Si selon la Charte, « tout être humain dont la vie est en péril a droit au secours », devons-nous comprendre que Joyce Echaquan n’était pas considérée comme un être humain ? N’est-ce pas ce que laissent entendre les propos haineux tenus par les infirmières ainsi que leur décision de s’abstenir de lui sauver la vie ?
Par conséquent, le refus perpétuel du gouvernement de reconnaitre le Principe de Joyce sous prétexte que cela équivaudrait à reconnaitre l’existence du racisme systémique est scandaleux.
Le ministre Lafrenière soutient tout de même la cause disant que même si ce n’est pas reconnu, il faut trouver un moyen d’améliorer le sort des Autochtones. Nous tenons à vous répéter que la chose à faire est d’adopter le Principe de Joyce.
Il ne fait aucun sens que le gouvernement du Canada accorde 2 millions de dollars à la Nation Atikamekw de Manawan dans le but de favoriser l’essor du travail et la concrétisation du Principe de Joyce, pour qu’au final Québec freine ledit principe.
Combien d’autres événements tragiques faut-il vivre afin que notre voix soit enfin entendue à notre juste valeur ? Quel autre événement dégradant doit-on subir pour que vous reconnaissiez enfin la présence du racisme systémique ? Combien de fois faut-il répéter les mêmes choses pour que cela change ?
Nous en avons assez des petites solutions qui ne servent qu’à calmer les événements du moment, nous avons besoin de changements radicaux et significatifs qui se perpétueront au travers le temps et les générations. « Le racisme systémique tue », affirme Viviane Michel, présidente de Femmes Autochtones du Québec.
Nous ne le répéterons jamais assez : Justice pour Joyce !
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