En tolérant servilement et sans mot dire :
– l’inversion de l’oléoduc 9B d’Enbridge,
– la construction de l’Oléoduc Énergie Est de TransCanada Pipe Line qui se rendrait à Cacouna,
– le passage quotidien de longs trains pétroliers dans nos villes,
– l’utilisation du terminal maritime de Sorel pour l’expédition du pétrole des gaz bitumineux, (sable bitumineux de l’Alberta)
– l’utilisation du fleuve comme autoroute de pétroliers (voir Suncor) la construction d’un port pétrolier à Cacouna,
– en favorisant et promouvant la recherche de pétrole de schiste par la fracturation à Anticosti, et les activités pétrolières de même type en Gaspésie,
– en invalidant les règlements municipaux basés sur celui de Saint-Bonaventure,
– en rendant les municipalité vulnérables à des poursuites par les pétrolières (voir la poursuite de Gastem à Restigouche),
en promulguant un règlement provincial sur l’eau qui ouvre la voie aux activités pétrolières,
en affaiblissant les règles de protection des espèces marines (dont le Beluga dans l’estuaire) comme vient de le faire le gouvernement Harper, nos gouvernements perpétuent la prédominance des énergies du passé ; consacrent la marche vers le mur du réchauffement climatique ; accélèrent la venue des crises qui en découleront inévitablement.
Qu’attendons-nous pour nous lever ?
Qu’attendons-nous pour manifester massivement notre volonté d’une civilisation respectueuse de notre planète ?
Le 22 avril 2012, nous étions plus de 200 000 à manifester pour la terre. La situation est-elle tellement meilleure aujourd’hui que nous puissions relâcher notre vigilance et faire de nouveau confiance à nos dirigeants et à l’industrie qui les infiltre sournoisement ?
Lors de la promulgation du règlement sur la protection des sources d’eau, le Ministre de l’environnement a refusé de rencontrer les groupes de citoyens, semble-t-il ; mais a-t-il aussi refusé de recevoir les lobbyistes des sociétés gazières et pétrolières ? On peut en douter…
Et Gastem qui pousse l’insolence et la suffisance jusqu’à poursuivre pour 1,5M$ une petite municipalité de 168 habitants qui a « osé » tenter de protéger ses sources d’eau !
Pouvons-nous laisser passer cet état de choses ?
Nous sommes portés à répondre « NON ». Dressons-nous massivement !
Sortons dans la rue, puisque le gouvernement n’écoute la population que lorsqu’elle manifeste fermement et se tient debout !
Attendons-nous un autre « Lac Mégantic » mais le long de notre fleuve, cette fois-ci ?
Si nous ne manifestons pas massivement notre volonté de changer les choses, de telles catastrophes nous attendent au détour et à cause de notre abstention, nous aurons une part de responsabilité dans leur venue.
En 2012, c’est Dominic Champagne qui s’est levé.
Qui se lèvera en 2014 ?
Qui prendra le flambeau ?