Édition du 21 janvier 2025

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Environnement

L’achat de seconde main pour lutter contre la crise environnementale

Là où la simplicité volontaire a échoué à faire réduire la consommation, l’achat de seconde main généralisé réussira peut-être à juguler la croissance sans limite base du capitalisme.

L’achat de seconde main surtout promu par des organismes communautaires peut s’appliquer à de grandes variétés d’objets :

• Vêtements : du t-shirt au manteau pour femmes, hommes et enfants ;
• Chaussures : des sandales aux bottes d’hiver pour femmes, hommes et enfants ;
• Vaisselle, ustensiles, coupes, verres, tasses, etc. ;
• Bibelots, cadres, etc. ;
• Literie, tapis, coussins, etc. ;
• Articles de sports : ski, raquettes, patins, bicyclette, etc. ;
• Livres, revues, CDs, DVDs, vinyles, etc. ;
• Appareils électriques et électroniques ;
• Articles pour différentes fêtes : Noël, Halloween, Pâques, etc. ;
• Meubles : set de chambre et de cuisine, chaises, tables, filières, électroménagers, etc. ;
Ainsi l’achat seconde main peut donc avoir un effet significatif par la variété et par la quantité d’objets que l’on peut acquérir. Chaque fois qu’un objet est acheté dans une version seconde main c’est un article de moins qui est produit neuf avec ce que cela comporte comme réduction d’exploitation des ressources, d’énergie pour la fabrication et de transport pour le rendre jusqu’au client.
Les magasins seconde main sont présents dans presque tous les quartiers de nos villes et de nombreux villages. L’offre est donc là et pour avoir œuvré comme bénévole à l’organisme Nos choses ont une deuxième vie, dans la région de Québec pendant plusieurs années, je peux témoigner qu’il y a des surplus abondants de matériel donné par les gens du milieu. Nous recevons deux à trois fois plus de marchandises par les gens qui nous les apportent au local que ce que nous vendons et nous refusons une grande partie des meubles qu’on nous demande par téléphone d’aller cueillir et ce par manque d’espace et de personnel. Il est même désolant de constater qu’une partie importante de ces meubles, encore utilisables, aboutissent à la récolte des encombrants de la ville et donc qui se retrouvent aux déchets.

Il résulte donc de ces grands surplus un énorme gaspillage. Cette situation n’est pas attribuable au manque d’offre par notre organisme car nous opérons à la fois un magasin de vente directement sur place avec une grande variété d’objets, mais aussi une boutique de vente en ligne (www.noschoses.org) de plus de 25 000 articles. Nous sommes, je crois, les seuls à offrir ce service de vente en ligne de matériel seconde main à grande échelle au Québec. Parfois, des clients peuvent acheter, 10 voire 50 articles dans la même commande. La situation n’est pas attribuable non plus aux prix, car ceux-ci sont de moins de 35% du coût de l’objet équivalent neuf. De même, les prix chargés pour les livraisons localement sont très bas et pour celles à l’extérieur de Québec, ils correspondent au prix du marché des compagnies de livraison. La présence de grands surplus n’est pas unique à notre organisme communautaire mais est généralisé dans la quasi-totalité de ceux qui font le commerce de matériel d’occasion au Québec.

Donc l’offre de matériel de seconde main n’est pas le problème qui peut limiter la généralisation de l’achat d’objets d’occasion. La voie est donc libre pour ceux qui veulent s’impliquer pour faire réduire la production d’objets neufs et profiter en même temps de bonnes aubaines. Il n’y a rien d’impossible à généraliser l’achat seconde main. Personnellement, je peux compter sur mes dix doigts le nombre d’objets neufs que j’ai acheté au cours des six derniers mois, à part la nourriture et les médicaments.
Toutes les personnes qui souffrent d’éco-anxiété, tous les écologistes qui cherchent ardemment des moyens de réduire les gaz à effet de serre et de façon générale tous ceux qui veulent lutter contre la crise environnementale peuvent trouver dans la généralisation de l’achat seconde main un moyen efficace de réduire la croissance, ce mal qui est à l’origine d’une grande partie des maux de la planète.

Pascal Grenier, sec.-très.
Nos choses ont une deuxième vie

*****

Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.

Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.

Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :

Abonnez-vous à la lettre

Le programme PAFI, vous connaissez ? PAFI pour programme d’aide financière à l’investissement.

Pascal Grenier

membre du groupe Simplicité volontaire de Québec

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Sur le même thème : Environnement

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...