"La participation des Autochtones aux élections, comme à la société québécoise, se fera grâce au nouveau regard que nous parviendrons ensemble à poser sur les enjeux de la réconciliation", croit Alexandre Bacon, Fondateur et PDG de l’Institut Ashukan dédié à la formation et à la recherche sur les réalités autochtones.
Redoubler d’effort pour former les citoyens, les fonctionnaires et les politiciens
Les promesses électorales vont bon train concernant les changements à apporter dans tous les secteurs. Et si on regardait chacune d’elles sous l’angle des enjeux autochtones ?
Pour souligner le lancement de sa nouvelle plateforme d’apprentissage, l’Institut Ashukan vous invite à rejoindre gratuitement son tout premier webinaire public le 27 septembre prochain, pour jeter un nouveau regard sur les dossiers politiques et comprendre le sens de la Journée nationale de vérité et de réconciliation, qui se tiendra quelques jours plus tard.
Véhiculer des données sur les réalités actuelles des populations autochtones ne suffit pas. C’est d’un changement de paradigme reconnaissant l’origine et les effets des inégalités et du racisme systémique dont la société a besoin pour créer l’avenir du Québec.
« Je rencontre des personnes qui souhaitent sincèrement contribuer au rapprochement entre les Nations et à réduire les inégalités, mais qui ne savent pas quelles approches et quels mots utiliser pour entrer en relation avec les Autochtones. Nous avons tellement plus à apprendre les uns des autres et nous pourrions mieux faire ensemble, si la vision des Autochtones était reconnue et comprise ! », exprime Monsieur Bacon, Innu originaire de Mashteuiatsh.
Pour y arriver, il faut que le Québec accélère les initiatives de formation, tel que le réclame la Commission de Vérité et de Réconciliation qui demande aux différents gouvernements de fournir à leurs employés des formations sur l’histoire des peuples autochtones et les compétences qui favorisent la réconciliation, en plus de mettre en œuvre des programmes d’études sur les peuples autochtones de la maternelle à la douzième année.
S’engager pour la réconciliation et bâtir le dialogue entre nations : le Québec pourrait-il faire mieux ?
La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), considérée comme « le cadre de la réconciliation » par la Commission de Vérité et de Réconciliation, devrait être au cœur des efforts déployés pour remédier aux séquelles du colonialisme canadien.
En octobre 2019, l’Assemblée nationale du Québec adoptait à l’unanimité une motion reconnaissant les principes de la DNUDPA. Le Québec devrait maintenant y donner suite par l’adoption d’une loi en ce sens pour harmoniser ses politiques et ses lois, comme l’a fait le gouvernement de la Colombie-Britannique par le biais de sa loi intitulée Declaration on the Rights of Indigenous Peoples Act (DRIPA).
Ainsi, apprendre à écouter les Autochtones permettrait-il au Québec de faire mieux ? Plusieurs sont impatients d’entendre les discussions entre les partis invités par Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et Labrador, lors du débat prévu le 20 septembre, et espèrent que cela insufflera un intérêt accru pour établir un véritable dialogue de nation à nation dans le cadre du processus électoral.
Témoignages
"Kuei M. Bacon, vous m’avez donné envie d’en savoir plus sur la réalité des Premières Nations grâce à vos nombreuses connaissances. La plateforme Ashukan m’a amenée à me poser des questions sur ce que l’industrie forestière peut réellement faire pour les différentes nations au Québec et au Canada. J’espère pouvoir entendre plus en détails les contes que vous avez abordés et qui me permettent de voir le monde d’un autre œil."
- Rosa Désy, étudiante en foresterie, Université Laval.
"Merci beaucoup pour cette ressource formidable qu’est Ashukan. Vos vidéos sont très invitantes, et font un pont entre ce qu’on connait (cursus école québécoise) et les réalités des Premiers peuples qu’on découvre."
– Saskia Latendresse, agente droits et contrats, ONF
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