La pauvreté un enjeu majeur
Ce forum a permis de faire le point sur l’impact de la pauvreté sur l’itinérance, de même que sur celui des mesures du gouvernement dans les programmes de réinsertion et ceux en toxicomanie. Le workfare prévu par le projet de réforme de l’aide sociale y a été décrié, pour au contraire demander des mesures incitatives favorisant l’insertion en emploi.
« Le gouvernement doit retirer son projet de loi 70 et sa menace de couper les prestations de moitié. Arriver à vivre décemment avec 623 $ par mois c’est déjà impossible. Envisager de réduire les prestations de moitié, c’est vouloir faire croitre l’itinérance » a dénoncé le coordonnateur du RAPSIM, Pierre Gaudreau.
Les prestations de la sécurité du revenu doivent être augmentées, il s’agit là, comme le prévoit la Politique nationale de lutte contre l’itinérance, d’un moyen important de réduire l’itinérance. Témoignant lors du Forum, Micheline Cyr, directrice de l’Auberge Madeleine, indique que« Quand les femmes atteignent 65 ans, un grand nombre ne fréquentent plus notre maison d’hébergement. Avec la pension de vieillesse, elles réussissent à trouver un logement et payer le loyer »
En même temps qu’il dépose une réforme de l’aide sociale, le gouvernement travaille sur un nouveau Plan de lutte à la pauvreté. Outre la hausse des prestations de sécurité du revenu, le RAPSIM demande que des programmes de réinsertion soient développés, incluant pour les personnes les plus éloignées du marché du travail. D’autres mesures importantes contre la pauvreté sont aussi à prévoir dans ce Plan, dont un investissement important dans le logement social.
Le RAPSIM déposera deux mémoires regroupant ses positions sur la réforme de l’aide sociale et le nouveau plan de lutte à la pauvreté et participera à différentes actions. Il est membre de la Coalition dignité contre le projet de loi 70 et sera ainsi de la manifestation organisée par celle-ci demain à Québec devant l’Assemblée Nationale.