« Il y a trois élections dans les trois prochaines années : municipale, québécoise, fédérale. Il faut à tout prix éviter que l’enjeu de l’itinérance devienne un jouet électoral sur-politisé. Cela va donner lieu à des dérapages aux dépens des personnes itinérantes et ça ne règlera en rien les enjeux de cohabitation. On ne peut ni accepter que des gens doivent vivre dans la rue, ni que des familles craignent d’aller dans un parc ou que des femmes aient peur de prendre le métro. Il faut que les élus de tous les paliers s’engagent aujourd’hui à faire partie de la solution », a déclaré Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire, lors d’un point de presse à la Place Émilie-Gamelin.
Ce sommet réunirait les élus de Montréal issus des 3 paliers de gouvernement, les sociétés de transport, les services de police, la direction régionale de la santé publique, et les experts du milieu communautaire. Il aurait pour objectif d’établir une feuille de route pour répondre aux enjeux de cohabitation à court terme. Les thèmes de la concentration des ressources, les heures de découverture des services, ainsi que la création d’espaces de dialogue pour les citoyens seraient notamment abordés.
« Plus il manquera de ressources en itinérance et plus la cohabitation sociale sera difficile dans nos différents quartiers. Les élus et les acteurs du milieu doivent donc faire preuve de leadership et s’entendre sur une feuille de route commune pour s’attaquer au dossier, d’où la proposition d’un sommet transpartisan. Le vivre-ensemble et la cohabitation, ça doit être le but de tous, il faut que ça devienne le mot d’ordre des élus et des acteurs montréalais. Il est temps de se mettre en mode solution face à cette crise humaine et de mettre en place des actions concrètes et concertées », a ajouté Guillaume Cliche-Rivard, responsable solidaire en matière d’Itinérance.
« Des gens qui vivent les effets de la crise de l’itinérance, j’en croise tous les jours dans Centre-Sud et c’est pas en les montant les uns contre les autres qu’on va régler le problème. Quand un citoyen se retrouve dans la rue après une éviction, la dernière chose dont il a besoin, c’est que ses élus fassent de la politique sur son dos. Ce dont les citoyens ont besoin c’est que les élus prennent leurs responsabilités et s’assoient pour trouver des solutions », a conclu Manon Massé, députée solidaire de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
Une lettre officielle a également été envoyée par M. Nadeau-Dubois et M. Cliche-Rivard aux chefs des 3 autres partis politiques ainsi qu’à la mairesse de Montréal.
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