« Les entreprises canadiennes responsables de l’infrastructure des télécommunications, comme Bell, ont également la responsabilité de maintenir la main-d’œuvre qualifiée qui pourra l’entretenir et la restaurer en temps de crise, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Bell continue de réduire ses effectifs dans tout le pays, ce qui soulève une question importante : Le jour où l’on appellera à l’aide, qui y répondra ? ».
Le 8 février 2024, Bell a annoncé la suppression de 4 800 emplois, soit 9 % de ses effectifs. De ce nombre, on comptait 800 membres d’Unifor, dont 700 dans le secteur des télécommunications.
Puis,le 2 octobre 2024, Expertech a annoncé qu’elle supprimait également 120 techniciennes et techniciens supplémentaires, y compris ceux qui construisent et réparent l’infrastructure de Bell, comme les câbles et les poteaux téléphoniques. À la lumière des conversations avec l’entreprise, le syndicat s’attend à ce que ces réductions se poursuivent.
« Les incendies, les inondations et les tempêtes récurrentes sont désormais des événements annuels. Pour être prêt à faire face aux urgences climatiques, il ne faut pas supprimer des emplois, il faut recruter du personnel, a précisé Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor. Bell fait courir un grave danger aux familles et aux entreprises canadiennes ».
« Lorsque l’ouragan Fiona a frappé en 2022, 180 travailleuses et travailleurs du Québec et de l’Ontario ont participé à l’intervention - je me demande combien de ces héroïnes et héros ont depuis vu leur poste supprimé ou sous-traité ? Notre infrastructure de télécommunications, notre capacité d’envoyer un message ou d’appeler à l’aide, est fragile et elle est entretenue par des gens qui occupent le genre d’emplois que Bell continue d’éliminer », a indiqué le secrétaire-trésorier national d’Unifor, Len Poirier.
Au début de l’année 2024, Unifor a lancé la campagne « Honte à Bell » pour demander à l’entreprise de mettre fin à la sous-traitance et à la délocalisation, de cesser de supprimer des salles de rédaction canadiennes et de réduire les paiements de dividendes pour réinvestir dans le bien-être des employés, les infrastructures et la sécurité de l’emploi.
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