Un appel à l’unité et à l’action
Les discussions ont permis de dégager un consensus : milieux communautaires, universitaires, institutionnels et élus de toutes allégeances s’accordent sur l’urgence d’agir ensemble. La motion unanime adoptée par l’Assemblée nationale du Québec pour étudier cette déclaration commune est un premier pas encourageant.
Cependant, il faut aller plus loin. L’itinérance n’est pas un enjeu partisan : c’est une question de dignité humaine, partagée par tous les Québécois.es.
Une demande claire : un comité de suivi transpartisan
Le RSIQ interpelle le gouvernement du Québec pour qu’il mette sur pied un comité de suivi transpartisan des recommandations de la déclaration commune. Cette dernière est d’ailleurs en droite ligne avec les orientations de la Politique nationale de lutte à l’itinérance. Le problème n’est pas dans le contenu de cette politique, mais dans son application. Il est donc nécessaire qu’un comité transpartisan assure un suivi des actions visant à prévenir et réduire l’itinérance.
Le RSIQ recommande que ce comité soit composé :
– D’élus représentant tous les partis à l’Assemblée nationale ;
– D’experts en itinérance ;
– Des personnes qui ont vécu l’itinérance ;
– De représentants du milieu communautaire.
La mise en place de ce comité serait un geste concret démontrant que le gouvernement du Québec, sous le leadership du premier ministre et du ministre responsable des Services sociaux, fait de la lutte contre l’itinérance une priorité gouvernementale.
Facteurs et conséquences de l’itinérance
Les discussions ont confirmé ce que tous constatent sur le terrain : la pauvreté, les inégalités sociales, le manque de logements réellement abordables et le sous-financement des services communautaires demeurent les principales causes de l’itinérance. Ces facteurs touchent particulièrement les populations les plus vulnérables de notre société.
Une vision commune pour un changement structurel
La déclaration commune propose une société inclusive et équitable, où chacun a accès à un logement et à des services adaptés. Elle met de l’avant la prévention, la coordination des acteurs et le respect des droits fondamentaux pour répondre de manière durable à cette crise.
Pour atteindre ces objectifs, des actions structurantes sont nécessaires. Parmi celles-ci :
– Un développement massif de logements sociaux ;
– La garantie d’un revenu décent ;
– Une meilleure coordination des politiques sociales ;
– Un financement stable et adéquat des services communautaires.
Un message, un commentaire ?