En février 2007, la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada (SSEFPNC) et l’Assemblée des Premières Nations (APN) ont déposé la plainte auprès de la Commission canadienne des droits de la personne. Il a fallu neuf (9) longues années de tergiversations, des millions de dollars engloutis et de nombreuses tentatives du fédéral pour faire rejeter la plainte, pour qu’enfin, les 163 00 enfants des Premières Nation touchés puissent voir poindre l’égalité pour tous.
« Il faut réaliser qu’il y a actuellement un plus grand nombre d’enfants des Premières Nations placés en foyer d’accueil qu’à l’ère de l’apogée des pensionnats indiens. Les politiques fédérales incitent au placement de nos enfants alors que le gouvernement connaît les impacts néfastes de ses politiques et n’a pratiquement rien fait pour remédier à la situation. Cette décision en faveur de nos enfants permet enfin d’entamer un processus pour mettre un terme à ce déni de justice », a déclaré M. Ghislain Picard, Chef de l’APNQL.
La décision confirme les appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation, en plus de soutenir la Déclaration des chefs de l’APNQL sur les droits des enfants des Premières Nations. « Le Tribunal a clairement tranché et le Canada devra passer aux actes pour mettre fin à la discrimination. Nous avons maintes fois proposé des solutions et cette fois-ci, le Canada n’aura pas le choix de nous écouter », a ajouté le Chef Picard.