Bien avant l’heure, le Mouvement des Centres d’amitié autochtones du Québec a fait de la sécurisation culturelle une clé centrale dans sa lutte aux inégalités et dans la défense des droits des citoyen.ne.s autochtones des villes, en matière de santé comme en d’autres domaines tels que l’éducation, le logement, l’employabilité ou encore la justice. Le modèle des cliniques en santé autochtone codéveloppées avec le réseau de la santé du gouvernement du Québec, priorise ainsi les besoins et les solutions nécessaires à une réelle amélioration des conditions socio-économiques des populations autochtones.
Dans le cadre du Forum, une dizaine de conférences, panels et ateliers seront livrés par des acteur.trice.s du milieu communautaire, scientifique, académique et gouvernemental portant sur :
– la nécessité du processus de guérison dans la trajectoire vers la santé ;
– les diverses stratégies de mieux-être mises en œuvre par les Centres d’amitié autochtones ;
– les enjeux et défis associés au déploiement des services de première ligne ;
– les inégalités en santé et l’importance de travailler en santé globale.
Des soins pertinents et sécurisants issus d’une coopération essentielle
Quinze ans après l’ouverture de la première clinique novatrice à Val-d’Or, huit cliniques prodiguent aujourd’hui des soins adaptés aux réalités des Premiers Peuples (à Lanaudière, La Tuque, Maniwaki, Montréal, Québec, Trois-Rivières et Val-d’Or) et trois sont en développement (à Chibougamau, Senneterre et Sept-Îles).
Au cours des dernières années, le gouvernement du Québec a soutenu diverses actions qui visent à combler des lacunes dans l’offre de services destinée à la population autochtone, notamment grâce à une collaboration étroite avec les centres de santé et de services sociaux (CISSS) et les centres universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS), ainsi qu’un investissement de 27M$ annoncé en 2021. Grâce aux connaissances documentées par le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec, et avec l’appui de ce dernier, les Centres d’amitié ont chacun pu développer une offre de service culturellement sécurisante en santé. Les Centres d’amitié agissent comme des fournisseurs de services destinés aux Autochtones au sein de leurs infrastructures afin d’offrir un environnement sécuritaire et culturel.
Citation
« Alors que l’engagement envers la promotion de la santé et du mieux-être des Autochtones en milieu urbain demeure un important défi, les cliniques en santé autochtone sont un exemple de réussite de collaboration qui permet de générer de réels progrès. Les Centres d’amitié sont les organisations les plus aptes et appropriées pour offrir des services de santé et des services sociaux aux Autochtones dans les villes. Et, par leur entremise, les instances gouvernementales disposent déjà d’infrastructures culturellement pertinentes et sécurisantes. »
– Tanya Sirois, directrice générale du Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec
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