« Nos membres à Bell sont ici aujourd’hui alors que la direction de l’entreprise continue de se défiler et de retarder le moment de rendre des comptes pour sa décision de mettre à pied des milliers de travailleuses et de travailleurs partout au pays, tout en augmentant les versements de dividende à ses actionnaires, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Les membres du conseil d’administration et de l’équipe de direction de Bell croient peut-être que la grogne s’estompera s’ils se cachent et restent dans l’ombre, mais il n’en est rien. Unifor continuera de braquer directement les projecteurs sur leurs décisions. »
C’est la deuxième fois que l’équipe de direction de Bell repousse sa comparution devant le Comité permanent du patrimoine canadien d’abord prévue pour le 29 février, puis aujourd’hui, le 19 mars.
Unifor représente plus de 19 000 travailleuses et travailleurs des télécommunications à BCE Inc. et ses filiales. Le syndicat représente également plus de 2 100 membres à Bell Media.
Le syndicat a lancé sa campagne « Honte à Bell » en réaction à l’annonce de Bell le mois dernier de supprimer 4 800 emplois, y compris les postes de 800 membres d’Unifor oeuvrant dans les secteurs des télécommunications et des médias.
« Aujourd’hui, nous nous opposons à l’attitude injuste et à la cupidité de Bell. Pour chaque emploi perdu, il y a une vie perturbée et une famille touchée, a expliqué Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor. Les Canadiennes et Canadiens méritent mieux de la part de leurs entreprises de télécommunications. La décision de Bell d’éliminer des milliers d’emplois malgré les bénéfices considérables engrangés par l’entreprise est une véritable insulte envers la fidélité et le travail acharné de ses employées et employés. Nous sommes rassemblés à Ottawa pour rappeler à Bell et aux autres entreprises que les travailleuses et les travailleurs ne sont pas que des pions dans leur quête de profits. »
En juin 2023, Bell Media a supprimé 1 300 emplois. La couverture des nouvelles a été décimée encore davantage le mois dernier par l’élimination de la plupart des émissions de nouvelles du midi et de la fin de semaine à CTV News ainsi que par le démantèlement de W5, une unité d’enquêtes de longue durée.
Kevin Newman, présentateur de nouvelles, journaliste et ancien animateur primé de W5, a exprimé ses préoccupations en joignant sa voix à celle des dirigeantes et dirigeants d’Unifor dans le cadre d’une conférence de presse sur la Colline du Parlement.
« En démantelant ses salles de nouvelles année après année, Bell contribue au mouvement de recul de l’information parmi l’ensemble des diffuseurs et à la création de déserts d’information à la télévision et à la radio avec une présence limitée ou inexistante de journalistes du secteur privé. Les Canadiennes et Canadiens sont maintenant contraints à se demander où ils peuvent véritablement obtenir la vérité », a affirmé Kevin Newman.
« Continuer de supprimer des emplois au sein de la division de Bell dont le mandat consiste à trouver la vérité signifie rendre les armes devant ces adversaires qui cherchent à miner notre confiance envers la vérité, les gens qui nos entourent et notre société pacifique. C’est le moment de fortifier nos remparts pour protéger l’information, pas de les laisser s’effriter », a-t-il ajouté.
Le licenciement massif de plus de 6 000 travailleuses et travailleurs au cours des huit derniers mois se produit alors que BCE continue d’engranger des profits faramineux. En effet, l’entreprise a déclaré un énorme bénéfice de 2,3 milliards de dollars à la fin de la dernière année.
Vous pouvez en savoir plus à propos des suppressions d’emploi, des bénéfices et des versements de dividende de Bell en cliquant ici.
À la suite de la Conférence des médias, les dirigeantes et dirigeants d’Unifor se sont joints aux travailleuses et travailleurs de Bell pour manifester et marcher jusqu’au siège social de Bell à Ottawa en criant haut et fort leur message : Honte à Bell.
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