Sous le thème de campagne Prendre soin de nous, toujours pour vous, les demandes du SQEES-FTQ sont claires : un minimum de 15 $ de l’heure et des augmentations minimales de 1 $ de l’heure par année pour les trois prochaines. Ces demandes sont accompagnées d’une clause de protection à l’égard du salaire minimum, c’est-à-dire, l’indexation au montant d’augmentation annuel du salaire minimum.
Actuellement, la pénurie de personnel frappe de plein fouet le secteur des résidences pour personnes aînées. Elles font face à la concurrence du secteur public, mais aussi des autres secteurs du marché de l’emploi. « Trop souvent payés moins de 15 $ de l’heure, les travailleuses et les travailleurs des résidences pour personnes aînées méritent mieux. On voit des entreprises comme Simons faire passer le salaire d’embauche à 16 $ de l’heure, alors qu’ici on parle de personnes qui prennent soin des personnes aînées. Leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur et le taux de roulement est de 50 % dans le secteur. Il n’y a aucune valorisation tant au plan salarial que du coté des conditions de travail. Il faut agir, oui pour les travailleuses et les travailleurs, mais aussi pour les résidentes et les résidents qui ont droit au meilleur service qui soit. Avec le développement de nouvelles résidences, les fortunes de propriétaires dont les empires sont évalués à quelques milliards de dollars ou des capitalisations astronomiques en bourse, les employeurs ont les moyens de payer convenablement leur monde sans refiler la facture aux résidents », affirme Sylvie Nelson, présidente du Syndicat québécois des employées et employés de service, affilié à la FTQ.
La pénurie de personnel affecte tous les titres d’emploi dans les résidences. Il n’est pas rare que les employeurs doivent faire appel à des agences, qui facturent souvent plus du double du salaire d’un employé, autant pour la cuisine et le service que pour les soins. Les listes de rappels sont vides. Il manque de personnel pour offrir les services et c’est sans compter les absences non prévues.
« Les manifestations d’aujourd’hui se veulent un coup de semonce pour les employeurs. Ce n’est que le début de la mobilisation dans ces dizaines de résidences. Dans les prochaines semaines, c’est une trentaine de résidences qui suivront le même plan d’action et auront les mêmes revendications. C’est le point de départ d’une grande mobilisation dans plus d’une centaine de résidences pour personnes aînées à la grandeur du Québec. Il est grand temps que ça bouge, le personnel est au bout du rouleau », poursuit la présidente du SQEES-FTQ, Sylvie Nelson.
Rappelons que les préposées aux bénéficiaires en résidences privées pour personnes aînées et au sein des entreprises d’économie sociale d’aide à domicile ont plus de responsabilités que celles du secteur public. Suite à la loi 90, elles doivent effectuées des actes délégués qui étaient auparavant réservés aux infirmières : passer les médicaments, donner des doses d’insuline et autres soins d’assistance invasifs.
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