PBS News Hour, 11 septembre 2018
Traduction et organisation du texte, Alexandra Cyr
William Brangham (PBS N.H.) : L’administration Trump a pose un troisième geste majeur en abolissant une règlementation qui visait à faire baisser les gaz à effet de serre qui causent le réchauffement de la planète et les changements climatiques. (…)
Coral Davenport a traité ce sujet pour le New York Times. Soyez la bienvenue. (…)
Donc, l’administration Obama, l’administration précédente, avait obligé les gazières et les pétrolières à surveiller le méthane que leurs installations laissaient fuir et de faire tout leur possible pour les limiter. Avant que nous parlions de ce que vient de faire l’administration Trump, rappelez-nous pourquoi il faut se préoccuper de méthane.
Coral Davenport : Nous avons l’habitude de parler du dioxyde de carbone quand nous parlons des gaz à effet de serre. Il vient de l’utilisation du pétrole, des centrales électriques qui fonctionnent au charbon. On ne fait pas beaucoup attention au méthane. Il ne représente que 9% des gaz à effet de serre de responsabilité humaine. Mais il est très préoccupant. Il possède 25% plus de capacité à produire du réchauffement que le dioxyde de carbone. Il y en a beaucoup moins, il n’est pas causé par beaucoup d’éléments et n’est pas produit dans beaucoup de secteurs de l’économie. Mais quand il est là…..c’est un grand producteur de gaz à effet de serre qui réchauffent (la planète). C’est un genre de super gaz. Donc, c’est un grand enjeu.
W.B. : Et qu’à fait l’administration Trump aujourd’hui ?
C.D. : Précisément, elle à abolit les règles qu’avait promulguées l’administration Obama en 2016. Il y a beaucoup de fuites de méthane qui viennent des puits de pétrole et de gaz pendant le forage et après. Les règles établies par l’administration Obama obligeaient à un suivi serré de ces fuites et en cas de détection, donnaient 30 jours pour les arrêter. La surveillance devait être faite aux 6 mois pour la plupart des puits. Donc, l’administration Trump à révisé ces règles et les a amendées. La période de surveillance est poussée dans certains cas, à aussi loin que 2 ans. Étant donné la puissance du méthane, sa capacité à produire de la chaleur, cela peut augmenter sérieusement une bonne quantité du réchauffement.
W.B. : Vous soulignez dans votre article que l’industrie de l’énergie trouvait la règlementation introduite par l’administration Obama très exigeante, qu’elle comportait beaucoup de travail bureaucratique selon ce que quelqu’un vous a dit et qu’il est difficile d’intercepter ce gaz et de traiter ces fuites.
C.D. : Absolument, c’est cher. L’industrie se plaint surtout que les installations se trouvent souvent dans des endroits perdus, difficiles d’accès. Y aller à tous les 6 mois, fréquemment, exige d’embaucher plus de personnel donc de dépenser plus d’argent. Les environnementalistes qui se sont battus.es pour la règlementation antérieure, disent qu’il s’agit d’une industrie qui fait des milliards de profit chaque année. Donc, ces dépenses supplémentaires ne sont qu’une goutte….que ça ne met aucune de ces compagnies en danger.
W.B. : D’accord. L’argument porte sur les bien plus grands profits. (…) Finalement, cela arrive alors que cette administration à déjà abaissé les taux autorisés d’émissions de gaz des automobiles et les règles pour les centrales électriques au charbon. C’est un véritable mantra pour cette administration. Le Président Trump à retiré les États-Unis de l’accord de Paris. Il a déclaré que les changements climatiques étaient un canular. On ne devrait donc pas être surpris.es (par cette dernière décision) non ?
C.D. : Ce n’est pas surprenant que cette administration s’en prenne à un autre élément de règles qui visent à lutter contre les changements climatiques. Le Président Trump à fait campagne là-dessus, spécialement sur l’aide à apporter à l’industrie des énergies fossiles. Mais ce qui est un peu surprenant et intéressant à la fois, c’est de voir avec quelle efficacité et efficience ils font cela, font ces pas en arrière. Il y a tellement de politiques à l’ordre du jour de cette administration qui est non fonctionnelles, chaotiques. Tant de propositions ont comme échoué ou sont encore non fonctionnelles, dans le chaos alors que l’abolition des règles, particulièrement en matière de changement climatique, sont gérées correctement. Ça passe directement par le bon canal. Il y aura de recours judiciaires (qui seront entamés), mais il est vraiment intéressant de voir que tranquillement, sous le radar, alors que le Président semble fixé sur l’investigation en rapport avec les agissements russes, cette partie des politiques va de l’avant et fait une différence.
W.B. : Merci beaucoup Coral Davenport du New-York Times.
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