En effet, la CBC rapporte 1047 incidents impliquant des pipelines entre le 1er janvier 2000 et le 21 novembre 2012. Les données comptabilisent uniquement les accidents survenus dans les zones transfrontalières, ignorant les tuyaux sous juridiction provinciale. Même si ces chiffres incluent des incidents moins graves, il n’y a rien de bien rassurant là-dedans.
Comme l’oléoduc du projet de TransCanada traverse également l’Ontario, la Commission de l’énergie de cette province souligne des lacunes en matière de sécurité. Ai-je tort de croire que sur ce plan les problèmes de l’Ontario et du Québec sont similaires ? Est-ce que notre ministre des Ressources naturelles peut être aussi exigeant que nos voisins situés plus à l’ouest « ... pour protéger l’environnement et la population... » ?
Enfin, que TransCanada vante ses mesures de sécurité, soit ! Mais un article paru récemment révèle que les capteurs sont incapables de détecter une fuite inférieure à 1,5 % du débit de l’oléoduc. Un virgule cinq pour cent de 1 100 000 barils par jour, ça fait 16 500 barils... jusqu’à ce que quelqu’un aperçoive le déversement ! À 159 litres/baril, il peut s’écouler 2 623 500 litres sans que personne ne réagisse... et ce, pendant combien de jours ?
Puisqu’un litre de pétrole peut contaminer un million de litres d’eau, si une fuite devait survenir en amont d’une prise d’eau municipale, ce serait des millions de fois pire que ce que la ville de Longueuil a vécu à la mi-janvier. Sécuritaires, dites-vous M. Arcand ? Je vous invite à lire le relevé de toutes les fuites qui ont eu lieu dans le monde. Pour reprendre vos propos, cela « ... soulève des questions légitimes dans la population en raison des risques d’accidents et de déversements... » Vos actions se doivent d’être à la hauteur de vos paroles !