Éviter de faire des niaiseries
La meilleure façon de ne pas se mettre les pieds dans les plats ou dans la bouche consiste à éviter les situations qui vous forceront inévitablement à dire des niaiseries pour justifier l’injustifiable.
Par exemple : couper les concours régionaux Chapeau, les filles ! reconnaissant la détermination et la persévérance qui caractérisent les femmes faisant le choix de pratiquer un métier non traditionnel. Ses lauréates sont des modèles de détermination et de succès pour tous ceux et celles qui les entourent.
Quand on sait que les compressions dans ce concours ne permettront, finalement, de ne récupérer que 64 000 $, on peut prévoir qu’il serait difficile de justifier une telle mesure. Si j’avais eu à conseiller M. Bolduc à ce sujet, je lui aurais suggéré de ne pas prendre cette décision dès le départ. Cela aurait été beaucoup plus facile que d’avoir à la défendre.
Choisir son moment
Si, comme on le voit, les ministres ne peuvent s’empêcher de prendre de mauvaises décisions, ils pourraient au moins développer leur capacité à choisir le bon moment ! Encore une fois, M. Bolduc nous a offert de beaux exemples en cette Semaine de la persévérance scolaire.
De toute évidence incapable de suivre le premier conseil, le ministre Bolduc a choisi de sabrer le concours Secondaire en spectacle, un autre outil favorisant la persévérance scolaire. Tout comme pour Chapeau, les filles !, cette compression permettra une économie risible de 100 000 $.
Faire l’économie d’une somme aussi ridicule sur le dos des rêves et de l’épanouissement de milliers de jeunes au Québec en pleine Semaine de la persévérance scolaire ? Avouez que l’on ne peut pas imaginer un pire moment !
Assumer l’odieux
En conclusion, je souhaite adresser un conseil à l’ensemble des ministres du gouvernement Couillard. Assumez l’odieux de vos décisions. Ne faites pas comme le gouvernement Harper. Ne vous réfugiez pas derrière des lignes de presse creuses et des déclarations vides. Laissez les journalistes faire leur travail et répondez à leurs questions.
Vous avez promis, en campagne électorale, d’être le gouvernement le plus transparent que le Québec ait connu. Il est grand temps d’assumer cette promesse et de rendre des comptes.