« À un moment donné, il va falloir que le gouvernement montre un minimum de respect et tienne ses engagements. On a des RSG qui travaillent plus de cinquante heures semaine, qui s’occupent de nos tout-petits avec dévouement et professionnalisme, et qui attendent depuis presque deux ans de recevoir les hausses auxquelles elles ont droit. Assez, c’est assez », explique la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Un acharnement qui s’explique mal
Cette lenteur à régler un dossier pourtant simple s’ajoute aux différentes embûches que le gouvernement libéral inflige au milieu familial public, notamment la modulation des frais de garde qui pousse des milliers d’enfants vers des services de garde privés à la qualité incertaine.
« On a des milliers de places disponibles dans des milieux familiaux régis et subventionnés, aux normes strictes de qualité et de sécurité, mais pourtant, le gouvernement impose des mesures fiscales favorisant le privé. Si nos tout-petits sont aussi importants comme le ministre se plait à le répéter, il devrait mettre fin à la taxe famille qu’est la modulation et assurer ainsi un meilleur encadrement aux enfants du Québec des leurs premières années », se désole Valérie Grenon.
Sauver le réseau pour son vingtième anniversaire
Les politiques du gouvernement Couillard semblent davantage encourager le secteur privé alors que la politique familiale qui a donné naissance au réseau public de services de garde célèbre son vingtième anniversaire.
« Il y a vingt ans, le Québec s’est doté d’un réseau de services de garde publics qui est aujourd’hui cité en exemple partout dans le monde pour son apport éducatif et économique. Le milieu familial public est une des pierres d’assise de ce réseau. On souhaite fortement que le gouvernement libéral retrouve la raison et profite du 20e anniversaire pour verser aux RSG ce qui leur est dû tout en reprenant ses esprits quant aux politiques néfastes pour l’ensemble des tout-petits », conclut Valérie Grenon.