Nous, les femmes, ne sommes pas étrangères à la situation politique et aux impacts que cela génère sur nous. Nous devons pour cela rester vigilantes devant les attaques de la droite dans notre continent.
Encore aujourd’hui, dans nos territoires subsistent les effets des pratiques
coloniales, héritage laissé par ceux qui ont utilisé le génocide sur les peuples autochtones, héritage de la violence qui affecte jusqu’à maintenant les hommes et les femmes qui défendent les biens naturels et luttent en dénonçant l’offensive des entreprises transnationales, les méga minières et les corporations internationales qui agissent avec la permission des États, en dévastant lors de leur passage les territoires et leurs plantations foraines en privatisant l’eau et en détruisant les biens communs pour la vie humaine.
Nous savons que c’est difficile d’agir dans un contexte de résistance devant ceux qui détiennent le pouvoir économique, en lien avec le pouvoir politique. Cependant, nous avons la certitude que la lutte d’aujourd’hui s’extériorise, se visibilise et que nos voix se rencontrent dans une revendication générale qui nous place dans une démarche féministe de justice sociale et qui nous donne la force d’identifier le capitalisme patriarcal hautement prédateur et usurpateur de tous les droits.
C’est pour ces raisons que dans ce bulletin des Amériques, nous saluons les féminismes populaires qui défendent l’autodétermination et la souveraineté des peuples et celle des corps et des territoires, qui se rallient aux luttes des mouvements sociaux et se rebellent contre les nouvelles structures économiques qui appliquent un néo-colonialisme. Les féminismes s’opposent aux fondamentalismes religieux et croient à la construction d’un discours qui défend les droits des femmes et qui fait rêver, danser et chanter ses expériences. Femmes qui marchent dans les rues en criant des revendications pour que plus jamais il y ait de silence, pour que plus jamais les petites filles, les jeunes et les femmes soient victimes de violence.
Parce que nous tissons des réseaux, parce que nous sommes vigilantes, nous continuerons à marcher jusqu’à ce que toutes les femmes soient libres
Mafalda Galdames,
Coordinadora Regional
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