Pour consulter le rapport.
Si ces dix hommes perdaient 99,999 % de leur richesse demain, ils resteraient plus riches que 99 % des habitants de la planète. Ils possèdent aujourd’hui six fois plus de richesses que les 3,1 milliards de personnes les plus pauvres du monde. Au Canada, ce sont 41 milliardaires qui possèdent la même richesse que 40% de la population, soit 15 millions de personnes. Dans le monde, la richesse des milliardaires a davantage augmenté depuis le début de la pandémie de COVID-19 qu’au cours des 14 dernières années (5 000 milliards de dollars). Au Canada, cette augmentation a été de 57% (87,4 milliards de dollars).
Dans le même temps, les inégalités contribuent à la mort d’au moins 21 000 personnes chaque jour, soit une personne toutes les quatre secondes. Il s’agit d’un constat prudent basé sur les décès dans le monde dus au manque d’accès aux soins de santé, à la violence genrée, à la faim et à la dégradation du climat.
- « Plus que jamais, il est important de combattre cette inégalité obscène et de partager le pouvoir et la richesse. Cela passe notamment par une fiscalité équitable, afin de réinjecter de l’argent dans l’économie réelle et ainsi sauver des vies. »
- Denise Byrnes, Directrice générale d’Oxfam-Québec
C’est en partant de cette conviction qu’Oxfam-Québec défend la vision d’un avenir à égalité, notamment à travers une pétition pour une meilleure taxation de la richesse dans nos sociétés ayant déjà recueilli plus de 25 000 signatures.
Pour signer la pétition.
Une taxe unique de 99 % sur les profits pandémiques des dix hommes les plus riches du monde pourrait, à titre d’exemple, payer pour suffisamment de vaccins pour le monde entier et le financement de l’adaptation au changement climatique partout sur la planète. Tout cela, en laissant à ces dix hommes 8 milliards de dollars de plus qu’avant la pandémie. Au Canada, une taxe annuelle graduelle sur la fortune des multimillionnaires et milliardaires pourrait rapporter 79 milliards de dollars par an, soit assez pour augmenter le budget de la Santé de 57%.
- « Pendant que le reste de la planète affrontait une redoutable crise, les milliardaires ont vécu une période formidable sur le plan économique. Les gouvernements ont injecté des milliards de dollars de notre argent dans les économies du monde entier pour sauver nos vies et nos emplois, mais une grande partie de cet argent a finalement rempli les poches d’une poignée d’ultra-riches qui profitent d’un boom boursier. Le résultat est que les inégalités augmentent et que des personnes en meurent. Cela risque de continuer si des mesures fortes ne sont pas prises au plus vite. »
- Denise Byrnes, Directrice générale d’Oxfam-Québec
Les femmes et les personnes racisées sont parmi les plus directement touchées, ainsi :
À travers le monde, la pandémie a fait augmenter les années qui nous séparent de la parité hommes-femmes de 99 ans à 135 ans.
La COVID-19 a frappé plus durement les personnes racisées.
À titre d’exemple au Brésil, les personnes noires ont 1,5 fois plus de risques de mourir du COVID-19 que les personnes blanches. Face à cette situation, Oxfam recommande aux gouvernements d’agir de toute urgence et propose notamment de :
– Récupérer les gains réalisés par les milliardaires en taxant cette énorme nouvelle richesse créée depuis le début de la pandémie par le biais d’impôts permanents sur la fortune et le capital.
– Investir l’argent récupéré dans des soins de santé universels, l’adaptation au changement climatique et la lutte contre la violence basée sur le genre.
– S’attaquer aux lois sexistes et racistes qui discriminent les femmes et les personnes racisées
– Faire en sorte que les gouvernements des pays riches renoncent au plus vite aux règles de propriété intellectuelle sur les technologies des vaccins COVID-19 pour permettre à davantage de pays de produire des vaccins sûrs et efficaces afin d’accélérer la fin de la pandémie.
- « Les solutions existent et la crise sanitaire actuelle a démontré que les gouvernements peuvent effectuer des investissements importants lorsqu’ils le décident. Réformer notre système économique, dont le caractère injuste a été aggravé par la crise sanitaire, doit être considéré comme une urgence absolue. Les gouvernements seraient bien avisés d’écouter les mouvements tels que ceux des jeunes grévistes du climat, de Black Lives Matter ou des féministes qui réclament partout davantage de justice et un avenir à égalité. »
- Denise Byrnes, Directrice générale d’Oxfam-Québec
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