« Le gouvernement canadien est habituellement le premier à peser sur le piton quand vient le temps de donner des leçons à l’international : cette fois-ci, il brille par son absence. Par leur silence complice face aux violations des droits en Catalogne, Justin Trudeau et Philippe Couillard abdiquent leurs responsabilités sur la scène internationale », estime la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques et porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé. « M. Trudeau et M. Couillard doivent sans attendre faire leur devoir de démocrates en faisant pression sur Madrid afin que soient abandonnées les procédures judiciaires qui pèsent sur le président destitué de la Generalitat, Carles Puigdemont, et d’autres figures indépendantistes catalanes », continue-t-elle.

« La Catalogne vit une situation exceptionnelle : on se prépare pour des élections imposées par Madrid alors que dix membres du gouvernement catalan sont toujours en prison ! Nous sommes ici pour partager notre expérience, mais aussi pour en apprendre plus sur la situation au Québec. Entre indépendantistes et démocrates, nous pouvons nous entraider. J’espère que nous aurons la chance de rencontrer le premier ministre du Québec pour échanger sur le rôle que peuvent jouer les démocraties occidentales pour protéger la démocratie au sein même de l’Europe », rappellent Anna Gabriel et Eulàlià Reguant de la CUP.

Manon Massé se réjouit du rapprochement entre Québec solidaire et la CUP, parti progressiste et souverainiste catalan dont plusieurs des principes fondateurs, dont le féminisme, la lutte à la précarité et la démocratie participative, font aussi partie de l’ADN de Québec solidaire. « Face à l’injustice, face au déni de la démocratie, face à la répression du gouvernement Rajoy, nous sommes fiers d’être aux côtés des indépendantistes catalans et de nos amis et amies de la CUP. Notre souverainisme d’ouverture est guidé par la solidarité, ici et ailleurs », ajoute Mme Massé.

Au courant de la fin de semaine, Québec solidaire adoptera sa plateforme électorale en vue des élections générales de 2018. En outre, les délégué-e-s seront appelés à statuer sur l’entente de principe menant à la fusion de Québec solidaire et Option nationale.