Nouvelle levée de boucliers à Malartic où ont commencé les travaux de construction de la mine à ciel ouvert de la compagnie Osisko. Exaspérés par la déterrioration radicale de leur qualité de vie depuis le début des travaux des citoyens de ce qui reste du quartier sud de Malartic (juste à côté de la future fosse à ciel ouvert) demandent que leurs résidences soient achetées ou déménagées par la compagnie Osisko.
Poussières, bruits, vibrations, insomnie, stress, allergies, inquiétudes pour la sécurité des enfants, voilà autant de raisons pour lesquelles les citoyens font cette demande aujourd’hui. Cette fois-ci, les citoyens concernés insistent pour qu’un règlement collectif soit conclu. Ils ne tolèreront aucune tentative de la part de la compagnie Osisko de diviser la population en concluant des ententes privées avant qu’une base de négociation commune soit établie, explique Jacques Saucier du Comité de vigilance de Malartic.
Les citoyens du quartier sud sont actuellement les grands oubliés du projet Osisko. À quelques dizaines de mètres de ce qui s’annonce être le plus gros trou de mine au pays, nous subissons déjà les effets négatifs des travaux. Nos résidences agissent carrément comme une zone tampon entre la mine et le reste de la ville. Nous voulons retrouver notre qualité de vie.
Nous voulons que la minière rachète nos maisons ou qu’elle nous déménage, insiste Réjean Gaudet, l’un des résidents et représentant des citoyens du quartier sud de Malartic.
Jusqu’à maintenant, la compagnie Osisko fait la sourde oreille à notre demande collective. En même temps, on sait que la compagnie a déjà fait des offres individuelles à quelques-uns d’entre nous, surtout à ceux qui parlent fort... Mais nous tenons absolument à ce que le processus se fasse de facon transparente et collective. Nous voulons également que nos élus nous appuient et nous aident, explique monsieur Gaudet.
Conscients de l’ampleur de la tâche à laquelle ils font face, les citoyens demanderont ce soir, à la réunion du conseil de ville de Malartic, l’aide des autorités publiques pour les accompagner dans cette démarche. Ils remettront également leurs demandes par écrit à la compagnie Osisko et à la municipalité de Malartic.
Il est à noter que la compagnie Osisko a déjà recu, cet été, au moins quatre avis d’infraction de la part du ministère de l’Environnement, du Développement durable et des Parcs (MDDEP), dont deux liés au bruit et à la poussière. À ce sujet, voir notamment l’édition du 8 septembre du journal Le Citoyen de la Vallée de l’Or :
http://virtuel.lecitoyendelavalleedelor.canoe.ca/doc/hebdo_le-citoyen-de-la-vallee-de-l-or
Toute cette histoire nous rappelle l’importance de réécrire la Loi sur les mines du Québec afin de s’assurer qu’on protège adéquatement les droits des citoyens et qu’on leur offre un accompagnement juridique lorsque nécessaire. En un mot, il faudra que la nouvelle loi élimine les privilèges indus dont jouit, encore aujourd’hui, l’industrie par rapport à son emprise sur le territoire, insiste Ugo Lapointe de la coalition Pour que le Québec ait meilleure mine !