L’Agence régionale de mise en valeur des forêts privées du Bas-Saint-Laurent, qui avait imposé, au cours de l’été, une coupe d’environ 10 % dans la rémunération des travailleurs sylvicoles de cette région, n’a encore donné aucune réponse au Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) qui l’avait sommé de reconsidérer sa décision.
L’agence avait indiqué au syndicat qu’elle devait attendre que son conseil d’administration se réunisse, le 16 septembre, pour évaluer la pertinence de revenir sur sa décision. La veille de la réunion, mercredi, le président intérimaire du SNS–CSN, René Martel, avait enjoint l’agence de cesser les coupes, mais il est toujours dans l’attente.
La décision de l’agence de revoir à la baisse sa grille déterminant la rémunération des traitements sylvicoles prive ces travailleurs de la forêt de 5 % de leur rétribution cette année et de 5 % supplémentaire pour 2011. René Martel commente : « Cette réduction de salaire déguisée est tout à fait inacceptable. Le Syndicat national de la sylviculture n’acceptera pas que ses membres fassent les frais d’une mauvaise gestion de la part de l’agence. »
Si cette dernière ne revient pas sur sa position, le SNS–CSN entreprendra des actions visant à obtenir justice. Le 6 août dernier, de nombreux travailleurs sylvicoles avaient quitté la forêt pour participer à une manifestation devant les bureaux de l’agence, à Rimouski.
Le syndicat réclamera notamment que les pertes de salaire encourues cette année soient remboursées à ces travailleurs déjà mal rémunérés avant les réductions et oeuvrant dans des conditions très difficiles.
Le Syndicat national de la sylviculture regroupe plus de 800 membres répartis dans 14 sections.