Telle est l’opinion formulée par le coordonnateur général et porte-parole du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (ex-Regroupement interrégional Gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent, RIGSVSL), M. Jacques Tétreault.

Pour ce représentant de 125 comités de citoyens qui s’opposent au développement des hydrocarbures fossiles non conventionnels, il est clair que le gouvernement fédéral fait fi des oppositions du gouvernement de la province de Colombie-Britannique, des nations autochtones, des municipalités concernées et des citoyens et citoyennes. « C’est triste de voir un si cruel manquement à la démocratie, mais cela ne nous étonne guère de la part d’un gouvernement qui n’est, le plus souvent, que le porte-parole des intérêts des sociétés pétrolières et gazières. »

Monsieur Tétreault a cependant particulièrement insisté sur les conséquences de cette décision sur le projet Énergie Est de la compagnie TransCanada. À ses yeux, le gouvernement sait fort bien que le projet Northern Gateway « ne passera pas comme une lettre à la poste » et que de longues années de contestations judiciaires et sociales sont à prévoir. Conséquemment, la pression pour la réalisation du projet Énergie Est risque de s’accentuer, d’autant que certains politiciens qui se prétendent pourtant progressistes, comme le chef du NPD Thomas Mulcair, ont dit préférer un pipeline traversant le Québec pour rejoindre l’Atlantique à un tuyau traversant la Colombie-Britannique pour rejoindre le Pacifique.

« Si ces politiciens étaient véritablement à l’écoute des citoyens et citoyennes, ils ne pourraient tenir un tel discours. Malgré toutes les assurances et la propagande de la compagnie TransCanada, la population québécoise est très majoritairement opposée à ce projet qui ne rapportera rien au Québec, mais nous laissera d’importantes conséquences négatives sur l’environnement et nos sources d’eau potable » affirme M. Tétreault.

Pour ce citoyen engagé, il suffit de constater la présence active des comités STOP Oléoduc, la progression de leur campagne Coule pas chez nous !, portée par un nombre grandissant de comités citoyens à travers le Québec, l’accueil enthousiaste réservé à la Marche des Peuples pour la Terre Mère, la vive réaction des scientifiques et les manifestations contre le port pétrolier projeté à Cacouna, ainsi que les résolutions d’opposition et les règlements adoptés par un nombre croissant de municipalités québécoises, pour se rendre compte du rejet de ces projets, qui permettraient aux pétrolières d’accroître la production du pétrole issu des sables bitumineux.

« Nous pouvons faire obstruction à ces projets dangereux pour la santé des gens de notre pays et de toute la planète, mais le temps presse. C’est maintenant qu’il faut se lever et manifester notre opposition » ajoute Odette Lussier, coordonnatrice interrégionale du mouvement STOP oléoduc.

En conclusion, M. Tétreault a lancé un appel à tous les citoyens et citoyennes du Québec : « La population doit se joindre à notre mouvement pour dire un NON retentissant à ces projets qui vont puissamment contribuer à dérégler notre climat, compte tenu des gaz à effet de serre (GES) que cette production générera. Si le vent d’Est souffle aussi fort que le vent d’Ouest, il y aura bientôt une joyeuse tempête à Ottawa ! »

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Source :
Regroupement vigilance hydrocarbures Québec

Pour mieux connaître le RVHQ : www.regroupementgazdeschiste.com
Pour en savoir plus sur le Mouvement STOP Oléoduc : www.STOPoleoduc.org.
Pour en savoir plus sur l’opposition aux projets d’oléoducs : www.coulepascheznous.com

Le Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec regroupe125 comités citoyens du Québec, mobilisés contre l’exploration, l’exploitation et le transport des hydrocarbures fossiles et pour le développement des énergies vertes. Depuis 2010, ces comités ont été particulièrement actifs dans la lutte contre les gaz de schiste au Québec.

Le mouvement STOP oléoduc est un ensemble de comités citoyens préoccupés par la pollution causée par le pétrole sur la planète, principalement par l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta et son transport sur le territoire québécois. Ils valorisent le développement des énergies propres, plus respectueuses de l’environnement.