Dans le cadre de sa tournée « Le printemps des services publics, allons plus loin ! », le SISP a rencontré ses membres aux quatre coins du Québec. Un constat se dégage : le sous-financement affecte l’accessibilité et la qualité des services publics. Compressions, gel de l’enveloppe des effectifs, coupes draconiennes : le gouvernement s’obstine à faire porter le poids de l’assainissement des finances publiques sur les épaules de ces travailleuses et ces travailleurs. Les conditions de travail des employés des services publics se détériorent au gré des choix budgétaires restrictifs des gouvernements successifs.
« Il devient urgent de réinvestir afin d’assurer l’avenir de nos services publics. Le gouvernement tente de nous faire croire que nous sommes forcés de couper dans les services à la population. La vérité c’est que nous avons le choix. Des alternatives sont possibles et le SISP en a plusieurs à proposer », a déclaré Louise Chabot, porte-parole du SISP.
Une fiscalité équitable est réclamée
Un financement adéquat de nos services de santé d’éducation, d’inspection de nos ponts, entre autres, passe forcément par une fiscalité équitable. Le SISP dispose de plusieurs propositions déjà présentées au gouvernement, totalisant 3,2 milliards de dollars en nouveaux revenus. Cela profiterait à la croissance économique du Québec, aux familles et aux plus démunis. Ces mesures comprennent, entre autres l’ajout d’un palier d’imposition, la fin de la sous-traitance des contrats de ressources informationnelles ainsi que des taxes sur les véhicules de luxe et leurs émissions de CO2.
Le SISP joint sa voix à l’Internationale des services publics
Rappelons que la journée internationale des services publics a lieu à l’initiative de l’Internationale des services publics (ISP), une fédération syndicale internationale représentant 20 millions de femmes et d’hommes qui travaillent dans les services publics de 150 pays à travers le monde et dont sont membres les organisations membres du SISP.
L’ISP propose l’instauration d’une taxe mondiale sur les transactions financières. Ainsi, les grandes banques devraient contribuer à réparer les pots qu’elles ont elles-mêmes cassés. Une taxe Tobin, même infime, pourrait générer des milliards de dollars. Ces sommes pourraient être allouées à la création d’emplois de qualité dans une économie durable, mettre un terme aux inégalités croissantes, sortir des millions d’individus de la pauvreté, améliorer les services publics vitaux et renforcer la lutte mondiale contre les changements climatiques.
Le SISP réaffirme son engagement à défendre des services publics universels et de qualité et joint sa voix à celle de l’ISP pour exprimer son soutien à l’égard d’une taxe mondiale sur les transactions financières.