Le 3 novembre dernier, après 64 rencontres à la table de négociation sectorielle en éducation, la FAE a suspendu ses travaux avec le CPNCF notamment en raison des paramètres financiers utilisés qui ne permettent pas d’améliorer le quotidien des enseignantes et enseignants. Malgré des tentatives de rapprochement avec la partie patronale, les rencontres n’ont pas encore permis de relancer les travaux à la table sectorielle de négociation. Toutefois, les canaux de communication demeurent ouverts, car la FAE souhaite toujours une entente négociée et satisfaisante pour les deux parties.
« Forte de l’appui des membres qu’elle représente, la FAE a entrepris cette négociation afin d’obtenir de meilleures conditions de travail pour ses membres et de meilleures conditions d’apprentissage pour les élèves du Québec, et elle s’est engagée à défendre l’école publique. C’est pour ces raisons que la FAE est dans les rues de plusieurs villes québécoises, dont Montréal. La cause que nous défendons est juste et la mobilisation, à quelques semaines de Noël, prouve à quel point nos membres sont déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail et à défendre l’école publique. Solidarité ! », a lancé Sylvain Mallette, président de la FAE.
Camp d’occupation devant le ministère de l’Éducation à Montréal
Afin de démontrer son engagement à défendre l’école publique et les conditions des personnes qui y travaillent au quotidien, la FAE occupe à partir d’aujourd’hui le terrain proche des bureaux du ministère de l’Éducation à Montréal, près des rues Fullum et Jean-Langlois. Durant quelques jours, des dizaines d’enseignantes et enseignants ainsi que leurs visiteurs, rappelleront l’importance du réseau des écoles publiques du Québec et la nécessité de s’engager collectivement dans cette lutte pour la sauvegarde de ce bien commun qu’est l’école publique.
« Dans un esprit citoyen, nous invitons toute la population, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, à venir soutenir notre cause. Venez manifester votre soutien aux enseignantes et enseignants qui seront présents afin de rappeler au gouvernement, 24 heures sur 24, que défendre l’école publique est un devoir et une responsabilité et qu’il ne peut plus abandonner l’école publique comme il le fait. D’ailleurs, j’invite le ministre de l’Éducation, François Blais, à passer nous voir, puisque nous sommes à quelques pas de son ministère à Montréal », a souligné M. Mallette.
Une fois de plus, la FAE tient à souligner l’appui de la population, notamment des parents, qui, avec détermination, font avec elle la démonstration de leur volonté de défendre l’école publique. « Nous sommes très touchés des marques de soutien que nous recevons au quotidien. L’appui de la population est non seulement historique, mais il est inestimable pour les enseignantes et enseignants qui sont au front pour mener ce combat. Ces femmes et ces hommes militent non seulement pour de meilleures conditions de travail, mais aussi pour de meilleures conditions d’apprentissage pour les élèves. Les parents l’ont compris et nous les remercions sincèrement. Ensemble, nous menons une lutte citoyenne historique. Ensemble, notre voix finira par se faire entendre jusqu’à Québec », a conclu M. Mallette.