Malgré d’importantes pressions de la part du mouvement syndical, la notion de transition juste se trouve uniquement dans le préambule, ce qui limite la responsabilité des États en la matière. De plus, les États ne se sont pas encore dotés d’un objectif ambitieux à long terme pour limiter le réchauffement climatique et de mécanismes adéquats permettant d’ajuster leurs engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Soulignons aussi que les États ne s’entendent toujours pas quant aux modalités du financement devant être accordé aux pays en voie de développement ainsi que pour l’inclusion des droits de la personne et des droits sociaux dans l’accord.
La FTQ prête à se mettre au travail
« Au-delà de cet accord, il est impératif que les gouvernements se dotent d’un plan concret pour les travailleurs et les travailleuses et qu’ils s’engagent à ce que la transition soit juste. Il faut passer outre la politique partisane. La FTQ est prête à se mettre au travail dès aujourd’hui », a soutenu Serge Cadieux.
C’est pourquoi la FTQ a profité de sa présence à Paris pour inviter les partis politiques à discuter de la transition juste et des impacts sur les travailleurs et les travailleuses de la lutte aux changements climatiques. Seuls Québec solidaire et le Parti québécois ont accepté l’invitation et partagent nos inquiétudes. « La FTQ est consciente des défis titanesques qui nous attendent, surtout dans les secteurs industriel et des transports. Si l’on veut s’assurer du succès de la lutte aux changements climatiques, il faut impliquer les travailleurs et les travailleuses afin de trouver des solutions pour maintenir et sauvegarder des emplois au Québec », a plaidé Serge Cadieux.
Avec plus de 600 000 membres, la FTQ est la centrale syndicale la plus importante au Québec. La FTQ fait partie du Collectif de la société civile québécoise à la COP21 qui regroupe plus de 40 personnes provenant de plus de 20 organisations différentes. La délégation de la FTQ comprend notamment le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux, ainsi que plusieurs membres des syndicats affiliés de la FTQ, dont le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB), le syndicat des Métallos et l’Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA).