Ce geste d’éclat se voulait aussi une invitation au ministre à passer de la parole aux actes. Monsieur Bonnardel affirmait dans les derniers mois qu’il manquait près de 1 000 employés au MTQ en raison des conditions de travail qui ne sont pas assez compétitives.
« Nous pourrions lancer des fleurs au ministre Bonnardel et lui dire merci pour cette belle lucidité devant le problème d’attraction et de rétention au MTQ, mais, voilà, il ne fait rien pour améliorer la situation ! De notre côté, nous avons déposé des solutions concrètes favorisant le maintien de l’expertise au MTQ dont celle d’étendre à tous les corps d’emploi une prime pour pénurie de main-d’œuvre déjà existante. Malheureusement, l’offre du gouvernement Legault est ferme : 5 % sur trois ans. Une offre déconnectée du marché du travail qui contribuerait à creuser davantage le fossé salarial qui sépare la fonction publique du reste des travailleurs québécois, surtout chez les ouvriers qui accusent un retard de rémunération globale de plus de 30 % », explique Christian Daigle.
Le SFPQ rappelle que l’absence de conditions de travail compétitives au MTQ fait en sorte que le personnel acquiert de l’expérience au ministère et quitte ensuite pour des emplois beaucoup plus payants à la première occasion. Un véritable « club-école » pour les autres employeurs des secteurs public et privé. Cette fuite d’ouvriers vers d’autres employeurs entraîne une perte d’expertise précieuse et les entreprises privées ont alors beau jeu d’exiger des sommes élevées pour exécuter les travaux que le MTQ n’est plus en mesure de réaliser par manque de personnel, d’équipement et de volonté politique, constate le SFPQ.
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