Tout au long de la journée du mardi 8 décembre, nous avons effectué des démarches auprès de la FIQ et du Conseil du trésor en vue de confirmer cette information.
Radio-Canada nous apprenait vers 18 heures la nouvelle qui suit :
« Québec conclut un nouvel accord de principe avec la FIQ
Cette fois, une « forte majorité » de déléguées ont voté pour.
De nombreuses manifestations se sont tenues au cours des derniers mois pour dénoncer les conditions de travail des infirmières. Certaines se sont même enchaînées devant le Conseil du Trésor, le mois dernier.
Jérôme Labbé
17 h 12 | Mis à jour à 18 h 03
Le gouvernement Legault s’est entendu avec la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) dans le cadre des négociations entamées avant la pandémie de COVID-19 avec l’ensemble du secteur public.
Un tel accord avait été conclu avec le syndicat le mois dernier, mais il avait été rejeté par les déléguées lors d’un conseil national extraordinaire, quelques heures après avoir été annoncé.
La FIQ confirme cette fois que l’instance a accepté d’entériner à forte majorité la nouvelle entente de principe, qui concerne les conditions de travail des membres, comme la charge de travail, le ratio patients/infirmière, les horaires et les congés.
Les parties étaient revenues à la table de négociation tout récemment.
C’est le premier ministre François Legault lui-même qui a fait connaître la conclusion de l’accord de principe lors d’une conférence de presse sur un tout autre sujet, mardi en fin d’après-midi, alors que les déléguées de la FIQ étaient toujours réunies en conseil.
Une trêve pour Noël
L’entente est bien « sectorielle » ; elle ne porte donc pas sur les salaires, la retraite, les droits parentaux ni les disparités régionales, qui relèvent des négociations « intersectorielles » menées conjointement avec l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
Le contenu de l’entente de principe n’a pas encore été révélé. L’usage veut que ces détails soient rendus publics après que les membres ont pu se prononcer. Or, on ne sait pas encore quand l’accord leur sera soumis.
De nombreuses manifestations se sont tenues au cours des derniers mois pour dénoncer les conditions de travail des infirmières. Certaines se sont même enchaînées devant le Conseil du Trésor, le mois dernier.
Outre des changements aux ratios patients/infirmière pour réduire leur charge dans les différents établissements, le syndicat réclamait notamment la fin des heures supplémentaires obligatoires. Il souhaitait aussi de manière générale que le gouvernement offre plus de stabilité à ses membres, afin de rendre la profession plus attrayante.
La FIQ compte quelque 76 000 membres infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques travaillant dans les établissements de santé publics du Québec. Près de 90 % sont des femmes.
Avec Sébastien Bovet et La Presse canadienne ».
Nous avons également appris que la première entente de principe avait été rejetée à 58% par les déléguées de la FIQ. La nouvelle entente aurait été entérinée à environ 82%.
D’autres informations viendront en temps et lieu.
Yvan Perrier
8 décembre 2020
18h34
yvan_perrier@hotmail.com
http://www.fiqsante.qc.ca/nego2020/2020/12/08/negociation-des-professionnelles-en-soins-les-deleguees-de-la-fiq-et-de-la-fiqp-enterinent-a-forte-majorite-la-nouvelle-entente-de-principe-sur-les-matieres-sectorielles/. Consulté le 8 décembre 2020
Ajout 8 décembre 2020
19h20
Dans le communiqué de presse émis par la FIQ, il est notamment question de nouveaux gains obtenus sur les points suivants :
« Des cibles de diminution de ratios professionnelles en soins / patient-e-s en CHSLD publics et privés conventionnés et l’ajout de 1 000 équivalents de postes à temps complet ;
Une lettre d’entente avec comme objectif la diminution de l’utilisation du temps supplémentaire et de la main-d’œuvre indépendante (MOI) ;
Un engagement du gouvernement à revoir la directive visant le cadre de gestion régissant le recours à la MOI ;
Le rehaussement sur une base volontaire des professionnelles en soins détenant un poste à temps partiel à un poste à temps complet, sur leur quart de travail et dans leur centre d’activités ;
L’ajout de 500 équivalents de postes à temps complet avec priorité dans les centres d’activités en médecine-chirurgie ;
Une nouvelle prime d’attraction-rétention pour les salariées détenant un poste à temps complet sur le quart de soir, de nuit et de rotation pouvant atteindre 4% d’augmentation ;
La prime de fin de semaine pour les professionnelles en soins détenant un poste à temps complet passera de 4% à 8% ;
La possibilité pour une professionnelle en soins en temps complet de soir d’avoir un horaire 9/14 permettant une meilleure conciliation travail-famille et vie personnelle ;
La diminution de la précarité pour les professionnelles en soins, car elles auront accès à des postes à temps partiel 7 jours par période de 15 jours.
L’élargissement de la prime spécifique de soins critiques aux unités de soins obstétricaux (mère-enfant) ;
Une semaine de travail à 37,5 heures pour les perfusionnistes cliniques, les inhalothérapeutes qui œuvrent dans un centre d’activités 24/7 ou sur deux quarts différents continus, ainsi que pour les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes qui travaillent en CLSC et en dispensaires ;
L’augmentation du nombre d’heures rémunérées pour l’infirmière praticienne spécialisée et la candidate infirmière praticienne spécialisée à 40 heures par semaine ;
La reclassification automatique de la salariée détentrice d’un baccalauréat en soins infirmiers au titre d’emploi d’infirmière clinicienne. »
Il reste à régler maintenant le salaire, la retraite, les droits parentaux et les disparités régionales. C’est dans le cadre d’un vote référendaire, dont la date n’a pas encore été arrêtée, que les membres de la FIQ auront à se prononcer sur « l’entente de principe globale ».
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