Des gains importants
Rappelons qu’au cœur des demandes des professionnelles en soins se retrouvaient la surcharge de travail, les ratios professionnelles en soins/patients, notamment en CHLSD, et rendre plus attrayant les postes à temps complet. « Ces trois enjeux importants étaient intimement liés les uns aux autres et devaient être considérés comme indissociables par le gouvernement. À terme, les gains que nous avons obtenus garantiront aux professionnelles en soins qu’elles travailleront avec une équipe de travail complète et sur un poste stable, tant sur le quart de travail que sur le centre d’activités. Elles pourront connaître leur horaire à l’avance et bénéficier de congés. Elles ne seront plus prises en otage par le temps supplémentaire obligatoire. Bref, pouvoir exercer leur profession dans un réseau de la santé où la conciliation travail-famille-vie personnelle sera réellement possible », d’expliquer d’une même voix Roberto Bomba et Jérôme Rousseau, co-responsables politiques de la négociation.
Parmi les gains obtenus, notons :
– Des cibles de diminution de ratios professionnelles en soins / patient-e-s en CHSLD publics et privés conventionnés et l’ajout de 1 000 équivalents de postes à temps complet ;
– Une lettre d’entente avec comme objectif la diminution de l’utilisation du temps supplémentaire et de la main-d’œuvre indépendante (MOI) ;
– Un engagement du gouvernement à revoir la directive visant le cadre de gestion régissant le recours à la MOI ;
– Le rehaussement sur une base volontaire des professionnelles en soins détenant un poste à temps partiel à un poste à temps complet, sur leur quart de travail et dans leur centre d’activités ;
– L’ajout de 500 équivalents de postes à temps complet avec priorité dans les centres d’activités en médecine-chirurgie ;
– Une nouvelle prime d’attraction-rétention pour les salariées détenant un poste à temps complet sur le quart de soir, de nuit et de rotation pouvant atteindre 4% d’augmentation ;
– La prime de fin de semaine pour les professionnelles en soins détenant un poste à temps complet passera de 4% à 8% ;
– La possibilité pour une professionnelle en soins en temps complet de soir d’avoir un horaire 9/14 permettant une meilleure conciliation travail-famille et vie personnelle ;
– La diminution de la précarité pour les professionnelles en soins, car elles auront accès à des postes à temps partiel 7 jours par période de 15 jours.
– L’élargissement de la prime spécifique de soins critiques aux unités de soins obstétricaux (mère-enfant) ;
– Une semaine de travail à 37,5 heures pour les perfusionnistes cliniques, les inhalothérapeutes qui œuvrent dans un centre d’activités 24/7 ou sur deux quarts différents continus, ainsi que pour les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes qui travaillent en CLSC et en dispensaires ;
– L’augmentation du nombre d’heures rémunérées pour l’infirmière praticienne spécialisée et la candidate infirmière praticienne spécialisée à 40 heures par semaine ;
– La reclassification automatique de la salariée détentrice d’un baccalauréat en soins infirmiers au titre d’emploi d’infirmière clinicienne.
Pour la FIQ et la FIQP, ces gains sont majeurs et permettront d’encadrer de manière importante le travail des gestionnaires et le recours à la main-d’œuvre indépendante (MOI), dont le personnel n’est pas soumis aux mêmes règles et conditions de travail que celui du réseau public. « Le coup de barre nécessaire dont le réseau de la santé et les professionnelles en soins avaient tant besoin se produira enfin. Bien entendu, cette entente de principe sur les matières sectorielles ne règlera pas tous les problèmes vécus par les professionnelles en soins, mais nous sommes convaincues que les effets seront bénéfiques et durables dans le temps pour nos membres, de même que pour les patient-e-s du Québec » de conclure Mme Bédard.
La suite…
Rappelons que cette entente ne touche pas les matières intersectorielles telles que le salaire, la retraite, les droits parentaux et les disparités régionales. L’alliance APTS-FIQ poursuivra les négociations sur ces matières. La tenue d’un référendum sera déterminée à une date ultérieure lors d’un prochain conseil national de négociation suivant l’entente de principe intersectorielle. Les membres se prononceront sur l’entente de principe globale.
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