Cette nouvelle publication de la LDL déconstruit les discours qui mettent en opposition les droits individuels et les droits collectifs, une interprétation erronée du cadre de référence des droits humains. Elle définit clairement la laïcité de l’État, qui n’est ni un droit collectif ni une valeur, mais bien un mode d’organisation collective. Elle souligne que le partage des pouvoirs entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire n’est pas une mise en péril de la souveraineté parlementaire, mais bien un système politique garantissant l’État de droit et offrant des remparts contre les potentielles dérives de tout gouvernement. Finalement, la publication met en relief la gravité des dérogations aux Chartes protégeant les droits et expose les conditions d’exceptionnalité prévues par le droit international en la matière.
La LDL invite toute personne à en prendre connaissance et à demeurer attentive et critique face à la façon dont ces rhétoriques contribuent à la détérioration du climat social et politique au Québec. La LDL considère qu’il est de la responsabilité de la société civile, des médias et du monde politique à lutter contre la banalisation, la fragilisation et la remise en cause des droits et libertés acquis de longues luttes et qui forment aujourd’hui le socle de notre système démocratique.
Citation
« Un recadrage est nécessaire pour expliquer clairement ce que sont les droits collectifs, la laïcité de l’État, la souveraineté parlementaire et les dérogations aux droits. Parce que les droits humains sont tous interdépendants, il ne peut y avoir d’opposition entre les droits individuels et les droits collectifs. Il faut surtout arrêter de confondre les valeurs et les droits, et comprendre que la séparation des pouvoirs et le respect des droits humains constituent le socle de notre système démocratique » déclare Laurence Guénette, porte-parole de la Ligue des droits et libertés.
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