« Le projet de loi propose des principes abstraits et des intentions, mais rien n’est mis au jeu pour voir comment réellement, concrètement, on améliorera l’accueil, la francisation et l’intégration des personnes immigrantes au Québec », déplore Luc Vachon, président de la CSD.
L’organisation syndicale observe que les dernières années ont vu des changements importants et répétés des politiques migratoires et d’intégration des personnes immigrantes. Ces va-et-vient nuisent à la capacité du Québec de bien faire sa part quant à l’intégration des personnes immigrantes.
« Pensons aux compressions en francisation, aux changements improvisés pour accéder à la résidence permanente, à la réduction des seuils pour le regroupement familial ou à la cessation de l’accès aux mesures d’aide à l’emploi des personnes immigrantes temporaires : toutes ces mesures nuisent considérablement à l’intégration réussie des personnes immigrantes. Le contenu du projet de loi 84 ne semble pas changer la donne », explique Luc Vachon.
Afin de véritablement réussir l’intégration des personnes immigrantes, il est essentiel pour la CSD d’offrir les ressources et un cadre adéquat, bien financé, accessible sur tout le territoire, et suffisamment flexible. Au contraire, le cadre proposé du PL 84 fait craindre à la centrale syndicale que l’accès à des services publics soit réduit pour les personnes immigrantes.
« Si les personnes immigrantes au Québec se retrouvent aujourd’hui isolées et vivent des difficultés pour apprendre le français, trouver un emploi et réussir leur intégration au Québec, c’est notamment à cause des politiques migratoires improvisées, changeantes et mal appliquées du gouvernement du Québec. Un examen critique de ce qui a été fait à ce jour est requis pour que les actions suivent les intentions », conclut Luc Vachon.
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