Alors que leur convention collective est échue depuis le 31 juillet, les quelque 180 salarié-es de cet hôtel entendent conclure un contrat de travail similaire à celui obtenu par une vingtaine d’autres syndicats prenant part à la négociation du secteur de l’hôtellerie de la CSN.
Le porte-parole du secteur de l’hôtellerie à la Fédération du commerce de la CSN, Michel Valiquette, s’étonne de l’intransigeance de l’employeur à la table de négociation. « Nous en sommes à 22 ententes de principe à travers le Québec. La presque totalité des hôtels qui ont entamé des négociations cet été ont de nouvelles conventions collectives. Pourquoi l’entreprise Silverbirch, qui possède l’Hôtel des Seigneurs, refuse de s’entendre avec son syndicat à la table de négociation, alors qu’elle signe une entente de principe pour le Hilton Bonaventure sur la base du règlement de l’hôtellerie ? Les conditions de travail de ses salarié-es sont-elles moins importantes à Saint-Hyacinthe qu’à Montréal ? »
Rattrapage nécessaire
Les syndiqué-es de l’Hôtel des Seigneurs désirent également améliorer certaines dispositions de leur convention collective en tenant compte des conditions de travail que l’on retrouve dans ce secteur d’activité. Ainsi, ils veulent que les pourboires soient reconnus à part entière dans le calcul des avantages sociaux tels que les jours fériés et les journées de maladie. Ils désirent bonifier leur régime d’assurance collective, notamment en y ajoutant une couverture pour les soins dentaires. Enfin, ils exigent un rattrapage salarial de 0,60 $ l’heure, en fonction des grilles salariales des autres hôtels de catégorie similaire syndiqués à la CSN.
À ce jour, 22 syndicats du secteur de l’hôtellerie de la CSN ont obtenu des ententes de principe. Les nouvelles conventions collectives, qui viendront à échéance à l’été 2016, comportent les mêmes améliorations de conditions de travail. Des augmentations salariales de 3 % par année seront accordées au cours de cette période. Les employeurs hausseront également leur contribution au régime de retraite de 2 % du salaire gagné. Des gains importants ont aussi été obtenus sur l’ensemble des demandes communes quant à la protection des emplois. Les clauses visant à restreindre le travail des cadres ont ainsi été renforcées. D’autre part, les programmes de service réduit d’entretien ménager des chambres ne pourront avoir pour effet de diminuer le nombre d’heures travaillées par les salarié-es. Enfin, les employeurs auront dorénavant l’obligation d’afficher les postes laissés vacants, et ce, selon leurs statuts.
Au Québec, la présente ronde de négociation coordonnée regroupe 35 syndicats représentant 5500 travailleuses et travailleurs du secteur de l’hôtellerie dans les régions du Grand Montréal, de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie et de l’Outaouais.